Vaches, porcs et moutons s’installent à Paris à la veille du Salon de l’Agriculture
24 février 2023 0 Par evelyse vignardetVaches porcs et moutons s’installent à Paris : Arrivés “dans la capitale”, les veaux, les bêtes et les moutons sont somptueusement traités tandis que les ouvriers leur assènent les derniers coups de marteau. A la Porte de Versailles c’est le chaos le jour du Salon de l’Agriculture.
Il est temps de terminer les préparatifs avant le coup d’envoi de la 59ème édition du Salon de l’Agriculture. Du 25 février au 9 mars Les “Fermes de France” seront à nouveau au centre de l’attention à Paris.
Le vendredi précédent, suite à une nuit épuisante de roulage en direction de la salle des éleveurs on s’est retrouvé inondé de plusieurs bêtes. En tenue de travail, béret parfois épinglé sur le dessus de la tête, les paysans se balançaient entre engins de chantier et charrettes bourrées de paille, traînant derrière eux d’énormes vaches, ou tentant d’obtenir du café en un tour de main.
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Ovalie tête d’affiche
Avec sa robe d’acajou et ses cornes qui ressemblent à des lyres et ses jumelles aux cheveux bouclés, la plus attendue de toutes, Ovalie, est arrivée à l’aube. Belle et docile, elle a pu rester chez elle après avoir parcouru le couloir sous le tapis rouge sous les yeux des caméras.
Regardez qui vient d’arriver au #SIA2023… 📢
Elle nous vient tout droit d’Auvergne !
Il s’agit de notre vache égérie 2023 : Ovalie !
Race Salers, 5 ans, accompagnée de ses deux velles nées en janvier : Utopie et Utopia !! 🤩
Prêts à la rencontrer dès demain ?#paris #vache pic.twitter.com/n0AdaODQXR
— Salon International de l’Agriculture (@Salondelagri) February 24, 2023
L’intention des organisateurs était de mettre en valeur les éleveurs qu’il a formés avec Marine Van Simmertier. Les éleveurs ont été créés il y a cinq ans et ne font pas partie de la structure familiale les éleveurs apportent la preuve “qu’on peut réussir même quand on n’est pas dans le monde de l’agriculture” selon le directeur du concours, Jean-Luc Poulain.
pour lui comme pour son équipe l’événement est « la conclusion d’une longue année de travail » qui mettra le secteur agricole « à l’honneur » avec plus de 4000 animaux ainsi que des montagnes de produits locaux et des discussions sur l’avenir de la les industries.
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Serge Esteveny, 58 ans, regarde ses vaches gasconnes des Pyrénées élevées dans le Tarn. Des manteaux argentés et des yeux sombres et ils sont fatigués du trek, et plus familiers avec le climat extrême de la montagne, plutôt qu’avec l’agitation “de cette capitale”.
L’événement est une tradition pour lui. l’homme est venu représenter son pays pour « montrer comment l’agriculture vit, même si elle est affligée par la conjoncture économique difficile et la rigueur climatique ».
« Métier passion »
Bien qu’ils soient mieux payés que par le passé, les éleveurs doivent supporter tout le fardeau des effets du changement climatique qui brûle les prairies, ainsi que leurs coûts croissants de production, y compris l’alimentation animale et le carburant.
Faute d’acheteurs, certains envisagent d’arrêter. “L’élevage est une passion mais qui a ses limites” et l’exigence d’être “365 jours par an au plus près de ses animaux” avoue Serge. Pour que l’élevage réussisse en France, “il faut des jeunes enthousiastes, et ils peuvent survivre” dans ce domaine. Ce sera le cas de Serge au cours du concours.
A quelques encablures, Eugénie Chauvet, 19 ans, nourrit un imposant porcin de race Cul noir Limousin, assis dans son enclos. Au BTS situé à Ahun, un établissement agricole d’Ahun situé dans la Creuse dans la Creuse, elle a pu aider l’association Ligeral, qui œuvre pour la protection de l’espèce porcine française locale.
La petite fille, qui aimerait devenir ouvrière agricole, ou peut-être démarrer la ferme laitière avec ses frères et sœurs, passera toute la semaine “un peu en mode camping” avec ses camarades campeurs et aidera les éleveurs à “se déplacer, laver et nourrir le bétail ».
Dès le jour de l’ouverture, elle veillera également à la santé de ces porcs qui feront l’admiration des visiteurs, qui étaient au nombre de 500 000 l’an dernier. éventuellement le président Emmanuel Macron, qui se rendra porte de Versailles.