Danone abandonne le lait de vache pour le végétal , près de 200 producteurs ont dû trouver d’autres acheteurs

Danone abandonne le lait de vache pour le végétal , près de 200 producteurs ont dû trouver d’autres acheteurs

13 février 2024 Non Par evelyse vignardet

Danone abandonne le lait de vache pour le végétal : Dans le département du Gers, une usine a cessé la production de lait de vache pour se consacrer à la fabrication de lait d’avoine, ce qui a eu un impact sur près de 200 producteurs locaux.



Danone a pris la décision de passer du lait de vache aux alternatives végétales, obligeant ainsi près de 200 producteurs à trouver de nouveaux acheteurs pour leur production laitière.

 

À Villecomtal-sur-Arros, dans le Gers, l’ancienne ligne de production de yaourts a été transformée au cours de deux années de travaux pour se spécialiser dans la fabrication de lait d’avoine. Cette transition a permis de maintenir les emplois dans la région, mais a également affecté près de 200 producteurs laitiers locaux.

 

Alors que le yaourt au lait de vache, autrefois dominant, perd en popularité auprès des consommateurs, le lait végétal gagne en attractivité. Danone, anticipant cette tendance, a investi 43 millions d’euros dans son usine de Villecomtal-sur-Arros pour répondre à cette évolution des habitudes de consommation.



L’inauguration de la nouvelle usine, le 12 février dernier, a été un moment de fierté pour les dirigeants du groupe et un soulagement pour le maire de la commune, qui a souligné l’importance de préserver les emplois dans les régions rurales.

 

Cependant, une préoccupation persiste quant à l’approvisionnement en avoine local. Bien que Danone ait promis de favoriser une filière locale, pour l’instant, la matière première provient principalement d’Espagne et d’Allemagne, ce qui suscite des inquiétudes chez les agriculteurs locaux.

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La transition de Danone vers le lait d’avoine a eu un impact direct sur 187 éleveurs laitiers locaux qui fournissaient autrefois l’usine en lait de vache. Un accord de compensation a été trouvé pour ces éleveurs, mais l’importation d’avoine étrangère est mal perçue dans la région, où l’on estime que cette culture pourrait être développée localement.



Le nouveau site de production, opérationnel depuis fin décembre 2023, vise à produire initialement 100 000 litres de lait végétal par jour, avec une capacité totale de 300 000 litres. Ce lait sera principalement distribué sous la marque Alpro dans 26 pays, principalement en Europe. Danone espère que, à terme, une brique de lait d’avoine sur dix vendue dans le monde proviendra de cette unité située dans le Gers.

 

Cette transition vers le lait d’avoine est également motivée par des objectifs commerciaux. En effet, le nouveau site de production vise principalement les marchés étrangers. Danone prévoit ainsi de commercialiser une grande partie de sa production sous la marque Alpro dans 26 pays européens.



Cependant, cette orientation vers l’exportation soulève des préoccupations chez certains acteurs locaux. Ils s’inquiètent du fait que cette décision pourrait compromettre le développement de la filière avoine dans la région. De plus, l’utilisation de matières premières importées, telles que l’avoine d’Espagne et d’Allemagne, contraste avec les aspirations à favoriser une production locale et durable.

 

Malgré les inquiétudes et les défis rencontrés par les producteurs laitiers locaux, Danone insiste sur le fait qu’un accord de compensation a été conclu pour soutenir ces acteurs dans leur transition. Cependant, le défi demeure de trouver un équilibre entre les intérêts économiques à court terme et la promotion d’une agriculture locale et durable dans la région.



En fin de compte, l’avenir de cette usine de fabrication de lait d’avoine dans le Gers dépendra de sa capacité à répondre aux attentes des consommateurs tout en soutenant les communautés agricoles locales et en favorisant le développement durable.

 

Cette transition vers le lait d’avoine reflète un changement majeur dans les préférences des consommateurs et dans les pratiques de l’industrie alimentaire. Danone espère répondre à cette évolution en adaptant sa production pour offrir des alternatives végétales de qualité.



Cependant, pour les éleveurs locaux qui ont été affectés par cette transition, les défis persistent. Bien que l’accord de compensation offre une forme d’aide, le passage brutal de la collecte de lait de vache à la cessation complète a été un choc pour beaucoup. Certains évoquent également le besoin d’un soutien continu pour trouver de nouveaux débouchés ou pour explorer d’autres options de production.

 

Par ailleurs, l’importation d’avoine étrangère soulève des préoccupations quant à la préservation des filières agricoles locales et à la promotion de l’autosuffisance alimentaire. Les agriculteurs et les autorités locales espèrent que Danone s’engagera davantage dans le développement de sources d’approvisionnement locales pour l’avoine, ce qui pourrait bénéficier à l’économie régionale.




Dans l’ensemble, la transformation de l’usine de Villecomtal-sur-Arros représente un exemple significatif des défis et des opportunités auxquels sont confrontées les industries agroalimentaires à mesure que les préférences des consommateurs évoluent. L’équilibre entre l’adaptation aux nouvelles tendances et la préservation des intérêts locaux et des traditions agricoles reste un défi important pour les entreprises et les communautés rurales.

Cette transition vers le lait d’avoine a été un changement majeur pour la région, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social. De nombreux éleveurs laitiers locaux ont dû réorienter leurs activités pour s’adapter à cette évolution.

 

Gérard Brocca, l’un des éleveurs touchés par ce changement, exprime les difficultés rencontrées : “Il faut se mettre à la place d’un producteur de lait. Quand on vous dit un beau jour, on ne collectera plus votre lait. La nouvelle a été très brutale.” Cette transition a nécessité un soutien financier et une réorientation pour ces éleveurs, qui ont dû trouver d’autres moyens de subsistance.



Danone a tenté de répondre à ces défis en proposant un accord de compensation aux éleveurs locaux, mais certains restent sceptiques quant à l’avenir de la filière laitière dans la région. Ils soulignent également l’importance de développer une production locale d’avoine pour soutenir l’activité agricole régionale.

 

Malgré ces défis, l’usine de Villecomtal-sur-Arros représente une opportunité pour Danone de répondre à la demande croissante de produits laitiers d’origine végétale. Avec une capacité de production considérable, l’entreprise vise à devenir un acteur majeur sur le marché mondial du lait d’avoine, tout en assurant un impact économique positif pour la région du Gers.

 

Cette transition vers le lait d’avoine illustre également les changements dans les habitudes de consommation et la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et de bien-être animal. Les entreprises alimentaires comme Danone sont de plus en plus incitées à innover et à proposer des alternatives durables pour répondre aux attentes des consommateurs modernes.




Le site de production nouvellement opérationnel vise à produire initialement 100 000 litres de lait végétal par jour, avec une capacité totale de 300 000 litres. Ce lait sera principalement distribué sous la marque Alpro dans 26 pays, principalement en Europe. Danone espère que, à terme, une brique de lait d’avoine sur dix vendue dans le monde proviendra de cette unité située dans le Gers.

 

Cette transition vers le lait d’avoine représente un changement majeur pour l’industrie laitière locale. Autrefois, l’usine s’appuyait sur les produits laitiers fournis par 187 éleveurs locaux. Cependant, avec le passage au lait d’avoine, ces éleveurs ont dû trouver de nouveaux débouchés pour leur production.

 

Bien que Danone ait conclu un accord de compensation avec les éleveurs, garantissant un soutien financier, certains agriculteurs restent préoccupés par l’absence d’une filière locale d’avoine. Actuellement, la matière première provient principalement d’Espagne et d’Allemagne, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact sur l’économie locale.



Malgré ces défis, l’inauguration de l’usine représente une étape importante dans la transition vers une alimentation plus durable et végétale. Cependant, il reste encore des questions à résoudre quant à l’approvisionnement en matières premières et à l’impact sur les communautés agricoles locales.