Dinard : une femme frappée avec un bambou pour avoir mangé un yaourt
1 janvier 2023 1 Par evelyse vignardetUn homme de 48 ans, au casier judiciaire vierge, a été condamné pour avoir frappé sa compagne, particulièrement vulnérable, à coups de bambou, à Dinard.
Il est rare d’avoir un accusé avec un casier judiciaire vierge qui est acquitté dans une comparution instantanée. C’est pourtant le cas de l’homme de Dinard, 48 ans, qui a été déféré devant le tribunal de Saint-Malo le 30 décembre 2022, quelques jours seulement après les faits de violences aggravées.
L’agresseur les a commises à coups de bambou, sur des femmes avec lesquelles il est en couple depuis six mois. La victime, âgée de 70 ans, est d’autant plus vulnérable qu’elle est sous curatelle stricte.
Elle avait mangé un yaourt sans son autorisation
Ce sont les soignants qui venaient chaque jour à sa résidence qui ont donné l’alerte, après avoir constaté “de larges contusions sur son bras gauche et le dos de son avant-bras droit”. Le patient revenait d’une semaine passée chez lui, habitant l’appartement de Dinard. Le médecin va lui prescrire ITT pendant 10 jours.
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En réponse à des questions, elle dit avoir été frappée par le bambou d’une cinquantaine de centimètres de long, car elle avait “mangé un yaourt sans lui demander”. “Il m’a dit ‘tu es méchant, je te frappe'”, raconte-t-elle.
Elle a également signalé d’autres agressions dont elle a été témoin, telles que des insultes au diable, cependant, elle a également des “pointes” sur ses fesses avec un petit couteau à cran d’arrêt. Le couteau sera découvert dans son corps lors de son arrestation.
« Il était toujours prêt à la ‘corriger’ »
Le morceau de bambou était dissimulé sous un meuble, cependant, selon l’avocate de la victime, Me Caroline Verdier, la victime avait d’autres objets entreposés à l’intérieur de l’appartement “pour s’assurer qu’il était toujours en mesure d’apporter des corrections” dans “C’est un cas affreux et elle a été traitée comme un animal”, ajoute le groupe civil. La victime raconte également le jour où elle “l’a enfermée pour que je ne sorte pas”. qui a mis la puce dans son téléphone, cependant, elle nie qu’il l’ait empêchée d’utiliser la puce.
Les propos qu’il a tenus lors de sa garde à vue ont en tout cas ébranlé le parquet par “leur froideur et l’incompréhension totale de la gravité des faits”.
« Elle n’avait rien sur le visage, alors est-ce que je le sais ? » L’homme a relativisé ses sentiments devant la police. Lorsqu’il est devant les juges, il n’est plus en mesure de témoigner de la sympathie, mais reconnaît à tout le moins que ce qu’il a commis est “lamentable”.
“J’étais submergée par les choses. Au cours de cette semaine, j’ai découvert que j’avais besoin d’une attention constante. Il était essentiel d’assumer un rôle important en tant qu’infirmière plutôt que celui d’un amour. Je n’étais pas sûre que cela deviendrait si grave.
« J’ai jamais frappé autant une femme, je le jure »
Lors du procès lors de l’audience, le prévenu apparaît parfois un peu contrit, puis le naturel revient à la vitesse d’un galop : “Je n’ai jamais frappé un individu aussi fort je le jure. Mon ex-femme a dû recevoir une gifle ou deux d’ici cinq ans, et c’est tout.
Après la désastreuse semaine de Noël “je me suis calmé, je lui ai dit de repartir, je l’ai accompagnée jusqu’au bus et j’ai payé le billet”. C’était évidemment à l’euro le plus proche et, selon la société civile, l’homme a même essayé de nourrir sa compagne et de prendre 50 des euros hebdomadaires auxquels la femme avait droit. “Nous avons été obligés de la nourrir pendant le temps qu’elle restait avec moi. Je n’ai rien fait de mal, au contraire. Je lui dois 800 euros en tant qu’animal de compagnie qu’elle m’a promis, ainsi que le matelas de 300 euros où elle a fait pipi. … ”
Si la victime est extrêmement fragile, il se peut qu’elle n’ait pas un état de santé ferreux. Il souffre de problèmes cardiaques ainsi que de troubles psychiatriques qu’il suit depuis longtemps. Son père était aussi violent envers sa mère qu’avec lui. “Cela ne me donne pas d’excuse, mais c’est une expérience”, a affirmé l’accusé.
Bracelet électronique pour six mois
C’est le parquet qui requiert une peine mixte de 18 mois de prison dont douze avec sursis pour mise à l’épreuve. Le procureur demande un mandat d’arrêt, cependant, il est en faveur des six mois qui sont exécutés en résidence surveillée avec surveillance électronique.
L’avocat de la défense, Me Maxime Gouyer, a une tâche difficile, mais elle aimerait que la situation mentale et psychiatrique de l’accusé soit prise en compte.
Le tribunal suit les ordres du Procureur. Cependant, sans délivrance d’un mandat de dépôt, il n’est pas tenu de rester en prison et peut terminer sa peine en portant un bracelet. Il lui est interdit de se rendre auprès de la personne dont il est accusé et n’est pas autorisé à se rendre à son domicile ; il doit indemniser la victime en plus de recevoir un traitement. Il lui est interdit de posséder une arme pendant 5 ans.