Val-d’Oise: une famille expulsée de son logement social après des “actes graves de délinquance” de deux frères
25 avril 2024 Non Par evelyse vignardetUne famille expulsée de son logement social : Dans le Val-d’Oise, une famille a été contrainte de quitter son logement social à Taverny à la suite de graves infractions, a annoncé la préfecture du Val-d’Oise le lundi 22 avril 2024.
La fratrie a été condamnée pour avoir commis plusieurs délits à proximité de son domicile à Taverny (Val-d’Oise). Ces actes, qualifiés de “graves” par la préfecture du Val-d’Oise, ont entraîné l’expulsion de la famille de son logement.
Cette décision a été communiquée le lundi 22 avril 2024 via les réseaux sociaux de la préfecture du Val-d’Oise, qui a énuméré les délits commis par les membres de la famille : vol en réunion avec violence, dégradations et vandalisme dans un établissement scolaire voisin, usage, possession et transport de produits stupéfiants, ainsi que participation à une escroquerie en bande organisée.
La préfecture du Val-d’Oise a expliqué avoir engagé “une action civile spécifique”, en collaboration avec la ville de Taverny, pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise. Par la suite, les services de la préfecture ont procédé à l’expulsion du logement, qui a été restitué au bailleur social afin d’être attribué à une autre famille.
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Dans le Val-d’Oise, en cas de délinquance grave à proximité du lieu de résidence, il est demandé aux bailleurs d’initier une procédure d’expulsion spécifique en raison des “faits de délinquance”, a précisé la préfecture. Les services de l’État apportent leur soutien au bailleur dans la documentation de la procédure judiciaire et peuvent également intervenir volontairement dans la procédure civile.
Cette mesure a été qualifiée de “punition collective”. En août 2023, une autre famille, liée à un émeutier condamné, avait également été expulsée de son logement social à Deuil-la-Barre. La secrétaire d’État de l’époque chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, avait souligné que la condamnation entraînant l’expulsion d’un logement social était légitime, affirmant que les parents ont une responsabilité envers leurs enfants et doivent respecter la loi.
Cette politique d’expulsion en cas de délinquance grave à proximité des habitations suscite des débats. Certains la considèrent comme une mesure dissuasive nécessaire pour maintenir l’ordre et la sécurité dans les quartiers résidentiels, tandis que d’autres la critiquent comme une forme de “punition collective” qui peut affecter des personnes innocentes vivant dans le même logement que le ou les coupables.
Dans le cas présent, l’expulsion de la famille de son logement social soulève des questions sur les responsabilités individuelles et collectives en matière de respect des lois et de maintien de la paix sociale. Les autorités locales et nationales continuent de travailler sur ces questions, cherchant un équilibre entre la protection des droits individuels et la préservation de l’ordre public.
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Ces événements mettent en lumière la complexité des enjeux sociaux et juridiques liés à la gestion des logements sociaux et à la prévention de la délinquance, faisant écho à des débats plus larges sur la justice, la sécurité et la solidarité au sein des communautés.