Sobriété énergétique : Bruno Le Maire abandonne la cravate pour le col roulé

Le ministre de l’Economie et des Finances a révélé le 27 septembre sur “France Inter” qu’il prévoyait de porter des cols roulés lors de son ministère à Bercy cet automne. La question portait, selon lui, sur la sobriété au milieu des limitations énergétiques.

Réduire la consommation d’énergie n’est pas une mince affaire. C’est en tout cas l’avis du ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Interrogé au sujet de France Inter sur les écoles qui ne pourront pas allumer le chauffage avant décembre, le ministre a déclaré, mardi 27 septembre 2022, que le chauffage ne sera allumé qu’à Bercy « tant que les températures (intérieures) ne seront pas inférieure à 19 degrés Celsius.

 

 « Faire preuve de sobriété »

Le ministre a également déclaré que le ministre était prêt à aller plus loin “Vous ne me verrez pas porter de cravate, mais plutôt un col roulé surdimensionné. Et je pense que ce sera très agréable, cela nous permettra de réduire la consommation d’énergie, et de démontrer que nous sommes une personne responsable.

.@BrunoLeMaire sur la sobriété énergétique : “Nous ne mettrons pas le chauffage [au ministère] tant que la température ne sera pas en-dessous de 19°C” #le7930inter pic.twitter.com/5VaCnAggvu

— France Inter (@franceinter) September 27, 2022

 Le ministre de l’Économie a ensuite posté une photo de lui à son bureau… en col roulé.

 

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— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) September 27, 2022

 Un symbole pas neutre

 

Si cela vous fait sourire (ou vous met en colère), ce geste n’est pas neutre. Il a été épinglé à plusieurs reprises. Le gouvernement souhaite écarter tout débat potentiel. Cet été, la photo des véhicules des ministres faisant tourner leurs moteurs dans la cour de l’Elysée pour faire fonctionner la climatisation au milieu d’une vague de chaleur a été largement commentée et critiquée. Olivier Veran avait reconnu la faille et conseillé aux journalistes de dénoncer les actes fautifs des ministères sur la question.

Le Parisien avait également pointé du doigt Bruno Le Maire dans un article qui notait “la climatisation tournait à plein régime” dans la chambre de l’hôtel des ministres de Bercy. À l’époque, le ministre n’avait pas déclaré qu’il retirerait sa cravate et porterait des tee-shirts.