Roanne : le père qui avait frappé l’agresseur présumé de sa fille en garde à vue

L’homme, qui était assisté de trois amis et voisins ont pu détenir l’agresseur présumé dans la nuit de vendredi à samedi, puis le tabasser.

 

Un père de famille soupçonné d’avoir battu un mineur isolé de 16 ans avec trois autres amis a été interpellé avec le trio jeudi matin à Roanne (Loire) selon une source judiciaire. Le père soupçonnait l’adolescent d’avoir agressé sa fille qui n’avait que six ans.

Les coups portés par un câble électrique ont entraîné pour la victime 10 jours d’ITT pour l’adolescent qui est actuellement en détention provisoire. L’adolescent a été mis en examen pour voies de fait graves sur mineur de moins de 15 ans, suite aux faits survenus la semaine dernière, selon les autorités du parquet de Roanne. “Il n’est pas au courant des circonstances qui lui sont reprochées”, selon le parquet. Le parquet a également annoncé que le parquet avait ouvert une enquête pour “violences lors de réunions avec usage d’armes dans un but”.

Il est suspecté d’avoir roué de coups un ado de 16 ans qui s’en est pris à sa fille de 6 ans à Roannehttps://t.co/FpyVL8MTOr pic.twitter.com/2xRXGok349

— Alexandre BERNARDI (@DhaouadiAshraf) October 27, 2022

 L’adolescent « nie les faits »

 

L’enfant a été pris en charge en septembre par les services du Conseil départemental de la Loire et a ensuite été placé dans un appartement de l’association La Sauvegarde, avec un encadrement quotidien par des enseignants spécialement formés. La mère de la jeune fille dit qu’elle l’a choqué chez lui dans la soirée de jeudi et vendredi, et affirme qu’il a giflé l’enfant qui dormait dans sa chambre avant de disparaître. Le père a porté plainte et organisé une surveillance avec ses amis.

La nuit suivante, le gamin qui se trouve à quelques centaines de mètres de la maison a été remarqué par un voisin qui se promenait dans le coin. “Je suis devenu maniaque (…) J’ai pu sauter sur l’autre puis le rattraper. Il a reçu des coups”, raconte son père à RMC. “Je ne l’aurais pas fait mais je ne le regrette en rien”, a déclaré le père sur BFMTV.

 

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« On ne se fait pas justice soi-même »

 

Ses propos ont fait bondir le procureur de Roanne, Abdelkrim Grini : « En France, rien ne peut justifier la violence, et on ne se jugera pas. Même si la personne qui a été accusée du crime était coupable du crime mais ça ne donnait père le pouvoir de faire quoi que ce soit de cette manière », a-t-il déclaré, déclenchant un tollé de réponses sur les réseaux sociaux.

“Evidemment on peut comprendre les émotions de ce père. Comment se comporte-t-on dans la position de cet individu c’est difficile de trancher” a commenté le porte-parole du gouvernement Olivier Veran, tout en insistant sur le fait que “l’Etat de droit doit être la première priorité ».