Quand la BRI se trompe deux fois d’adresse… sur la même journée

Quand la BRI se trompe deux fois d’adresse… sur la même journée

13 avril 2024 Non Par evelyse vignardet

Quand la BRI se trompe deux fois d’adresse… sur la même journée : Lors d’une opération dans l’Eure, des membres de la BRI ont effectué des perquisitions dans deux résidences par erreur. Le procureur de la République d’Évreux a été contraint de rendre compte de ces erreurs.



Ces incidents ont été suffisamment graves pour pousser le procureur de la République d’Évreux (Normandie) à faire une déclaration publique. Lors d’une entrevue avec l’AFP, Rémi Coutin a souligné les multiples erreurs commises par la brigade de recherche et d’intervention (BRI) le lundi 8 avril. Alors qu’ils tentaient d’appréhender des suspects dans le cadre d’une enquête sur une intrusion et des dégradations à une entreprise Lafarge dans l’Eure, les policiers de la BRI se sont trompés d’adresse à deux reprises.

Le parquet “désolé, tout comme les policiers”




Quand la BRI se trompe deux fois d'adresse… sur la même journée

Quand la BRI se trompe deux fois d’adresse… sur la même journée

Le parquet n’est pas responsable de cette erreur, qui découle apparemment d’un défaut de vérification finale de l’adresse de l’une des personnes visées par l’opération, selon le procureur de la République. Il a également exprimé des excuses, tout comme les policiers.





La première femme interpellée par erreur à son domicile a décrit à France 3 Normandie l’agressivité dont elle a été victime de la part de la BRI. Elle a raconté qu’elle était à moitié dévêtue lorsque les policiers sont intervenus avec force et agressivité, et qu’elle leur a demandé la permission de s’habiller, ce qui les a contrariés. Elle a partagé qu’elle était bouleversée et en pleurs, et qu’elle a finalement été autorisée à s’habiller avant d’être menottée selon son récit.


Selon le procureur, un deuxième domicile a été perquisitionné par erreur, il s’agit de l’appartement voisin de celui d’un des suspects réellement visés par les policiers. Le procureur a expliqué que la porte d’un appartement, apparemment loué sur Airbnb, a été forcée par la BRI. Il a ajouté qu’aucune personne n’était présente à l’intérieur et que les policiers ont laissé un mot pour que le propriétaire puisse être indemnisé.



Au total, 17 personnes ont fini par être interpellées par la BRI.

Le procureur a également souligné que ces perquisitions erronées ont causé un préjudice aux occupants des deux domiciles, ainsi qu’une tension regrettable. Il a indiqué que des mesures étaient en cours pour réparer ces erreurs et pour que les personnes concernées puissent être indemnisées.

 

Par ailleurs, le procureur a affirmé que des investigations internes étaient en cours au sein de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) afin de déterminer les raisons de ces erreurs et d’éviter qu’elles se reproduisent à l’avenir.

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Selon France 3 Normandie, qui a recueilli son témoignage, la femme de 54 ans venait de sortir de son lit lors de l’intervention de cette unité. Elle a expliqué qu’elle était à moitié nue lorsque les policiers sont intervenus avec force et agressivité. Elle leur a demandé si elle pouvait au moins s’habiller, ce qui a provoqué leur colère. Elle a partagé qu’elle tremblait et pleurait, et a ajouté qu’elle a finalement été autorisée à s’habiller avant d’être menottée selon son récit.