La SNCF parvient à un accord sur les fins de carrière, la menace d’une grève en mai écartée
23 avril 2024 Non Par evelyse vignardetL’accord trouvé entre la direction et les cheminots prévoit entre autres une amélioration du dispositif de retraite anticipée.
Les agents de contrôle de la SNCF auront la possibilité d’arrêter de travailler 15 mois avant leur départ à la retraite tout en bénéficiant d’une rémunération équivalente à 75%. Cet accord conclu par la SNCF sur les départs en fin de carrière a écarté la menace d’une grève en mai.
Cet accord comprend notamment une amélioration des conditions de départ anticipé à la retraite, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes physiquement exigeants. Les quatre principaux syndicats de la SNCF ont signé un accord avec la direction, évitant ainsi une grève potentielle des agents de contrôle pendant les week-ends prolongés du mois de mai.
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Après l’approbation de la CGT-Cheminots, de l’Unsa-Ferroviaire et de la CFDT-Cheminots la semaine précédente, Sud-Rail a également annoncé son intention de signer l’accord après avoir consulté ses membres, marquant ainsi un rare consensus au sein de la compagnie ferroviaire publique.
Selon cet accord, les cheminots ayant occupé des postes pénibles, comme les conducteurs, pourront prendre une “cessation anticipée d’activité” 30 mois avant leur départ à la retraite, avec 15 mois travaillés rémunérés à 100% et 15 mois non travaillés rémunérés à 75%. Pour les agents de contrôle, le dispositif est encore plus avantageux, avec une période de cessation d’activité s’étalant sur 36 mois, dont 18 mois non travaillés rémunérés à 75%.
Cette initiative vise à compenser partiellement les impacts négatifs de la réforme des retraites, comme l’a souligné le secrétaire fédéral de Sud-Rail, Erik Meyer, dans une déclaration à l’AFP. Suite à cette décision, Sud-Rail a décidé de ne pas appeler à la grève en mai, renonçant ainsi à son préavis déposé pour tout le mois.
Cette signature de l’accord par tous les acteurs sociaux impliqués est très rare à la SNCF et marque un premier pas dans la “plateforme de progrès social” initiée par Jean-Pierre Farandou pour répondre aux préoccupations des agents de contrôle.