La SNCF condamnée à une amende après la mort d’un cheminot percuté par un train
2 février 2024 0 Par admin2142La SNCF condamnée après la mort d’un cheminot : La SNCF a été condamnée à une amende de 225 000 euros pour homicide involontaire, huit ans après la mort d’un cheminot percuté par un train à Nancy en 2016. José Garcia, âgé de 49 ans, traversait les voies lors d’une intervention nocturne par 0 °C et une brume épaisse, lorsque le drame s’est produit.
Le tribunal correctionnel de Nancy a prononcé cette peine conformément aux réquisitions du ministère public, qui avait demandé la peine maximale lors de l’audience du 6 novembre dernier. L’avocat de la partie civile, Laurent Paté, a souligné que cette condamnation marque la conclusion de plus de six années de procédure.
José Garcia, un agent de maintenance d’astreinte, est décédé sur le coup après avoir été percuté par un train lors de son intervention. L’avocat de la SNCF, Quentin Dreyfus, avait plaidé la relaxe lors de l’audience.
La question de la négligence de la SNCF a été soulevée, notamment en ce qui concerne le respect des règles de sécurité. Le débat s’est également concentré sur la connaissance des employés de la SNCF des procédures de sécurité, soulignant un manque de formation spécifique depuis plusieurs années, selon un rapport de la Direccte, l’inspection du travail.
La veuve de José Garcia a exprimé sa déception quant au manque d’évolution des procédures de sécurité de la SNCF depuis l’accident. Elle a souligné la nécessité d’améliorations pour éviter d’autres incidents similaires. SNCF Réseau n’a pas répondu immédiatement aux sollicitations de l’AFP.
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Malgré la condamnation de la SNCF, des questions persistent autour des circonstances de l’accident. La tragédie a eu lieu alors que José Garcia intervenait dans des conditions difficiles, de nuit, par temps froid et avec une visibilité réduite due à une brume épaisse.
La présence d’un annonceur aurait-elle pu éviter ce drame ? La SNCF, dans son règlement, stipule que la présence d’un annonceur est obligatoire lors d’opérations en zone dangereuse sur les voies, mais pas nécessairement le reste du temps. Cependant, les circonstances de l’intervention de José Garcia ont soulevé des interrogations quant à la prise en compte de ces règles à un tel moment de la nuit.
L’avocat de la partie civile a souligné des possibles “négligences” de la part de la SNCF et des “manquements” en matière de sécurité. La question de la connaissance des règles de sécurité par les employés a également été posée, mettant en lumière le constat de l’inspection du travail selon lequel les agents n’avaient pas suivi de formation spécifique à ce sujet depuis plusieurs années.
La veuve de José Garcia a exprimé son inquiétude quant à l’absence d’évolution des procédures de sécurité de la SNCF depuis l’accident. Elle a souligné l’importance de prendre des mesures pour prévenir d’autres tragédies similaires à l’avenir.
En dépit de cette condamnation, le dossier soulève des préoccupations plus larges concernant la sécurité des travailleurs ferroviaires et la nécessité pour les entreprises ferroviaires de mettre en place des protocoles robustes pour garantir la sécurité de leurs employés lors d’interventions, même dans des conditions difficiles.