La France interdit les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux

La France interdit les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux

27 février 2024 Non Par evelyse vignardet

La France interdit les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux : Le gouvernement français a récemment émis un décret, le mardi 27 février 2024, qui spécifie les termes exclusivement réservés aux produits d’origine animale, interdisant ainsi leur utilisation pour les produits à base de protéines végétales.

 

Cette mesure répond à une demande de longue date émanant des acteurs de l’industrie de la viande. Le nouveau décret, rapporté par l’AFP, établit clairement les termes qui ne peuvent être utilisés pour désigner des produits à base de protéines végétales, évitant ainsi toute confusion chez les consommateurs.

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En effet, des termes tels que “jambon végétal”, “saucisse vegan” ou “bacon végétarien” peuvent prêter à confusion. Cette préoccupation avait déjà été soulevée en juin 2022, lorsque le gouvernement avait émis un premier décret qui avait été temporairement suspendu par le Conseil d’État.

 

La France interdit les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux

 

Le nouveau décret énumère spécifiquement, dans deux listes distinctes, les termes exclusivement réservés aux produits d’origine animale ou contenant très peu de protéines végétales. Parmi les termes interdits pour désigner des denrées alimentaires à base de protéines végétales, on retrouve notamment : filet, faux filet, rumsteck, escalope, bifteck, jambon, flanchet ou paleron.

 

Des conditions à respecter pour utiliser certains termes

 

Les termes qui font référence aux noms des espèces animales, à leur morphologie ou à leur anatomie sont également proscrits pour la commercialisation ou la promotion de produits contenant des protéines végétales, indique l’AFP.

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Néanmoins, certains termes pourront être utilisés pour désigner des denrées alimentaires contenant à la fois des protéines animales et végétales, à condition de respecter une proportion maximale de végétal en pourcentage. Ces termes sont réservés aux produits où les ingrédients végétaux sont ajoutés en complément des ingrédients animaux sans les remplacer.

 

Parmi ces termes autorisés, on retrouve des appellations telles que andouille, bacon, chorizo, cordon-bleu, jambonneau, lardons, pastrami, pâté, terrines, rosette et saucisse (à cuire, à frire, à griller, lorraine, de Toulouse, d’Alsace, de Lyon…).

 

Une merguez peut contenir jusqu’à 2 % de protéines végétales

 

Une merguez peut inclure jusqu’à 2 % de protéines végétales. Certains termes pourront être employés pour désigner des produits alimentaires d’origine animale pouvant incorporer des protéines végétales, sous réserve de respecter une proportion maximale en pourcentage de végétal. Il s’agit de produits où les ingrédients végétaux ne remplacent pas ceux d’origine animale mais les complètent dans le cadre de leur composition.

 

Parmi ces produits, on retrouve des désignations telles que andouille, bacon, chorizo, cordon-bleu, jambonneau, lardons, pastrami, pâté, terrines, rosette et saucisse (à cuire, à frire, à griller, lorraine, de Toulouse, d’Alsace, de Lyon…). La quantité maximale de protéines végétales varie de 0,1 % pour l’œuf entier liquide à 6 % pour une paupiette ou 5 % pour un saucisson. En outre, l’utilisation de termes relatifs au règne animal pour les arômes reste permise.

La France interdit les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux

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La proportion maximale de protéines végétales varie de 0,1 % pour l’œuf entier liquide à 6 % pour une paupiette ou 5 % pour un saucisson. Pour une merguez, la limite est de 2 % de protéines végétales. Par ailleurs, l’utilisation de termes faisant référence au règne animal pour les arômes reste autorisée.

 

Le gouvernement précise que les produits fabriqués ou commercialisés légalement dans un autre État membre de l’Union européenne ou dans un pays tiers demeurent autorisés. Ce texte entre en vigueur trois mois après sa publication. Des amendes maximales de 1 500 € pour une personne physique et de 7 500 € pour une entreprise sont prévues, ainsi qu’une période de transition d’un an pour écouler les stocks existants.