TÉMOIGNAGE. “J’ai un chiffre d’affaires de 40 000 euros pour 60 000 de charges” : un jeune agriculteur livre son désarroi
2 février 2024 0 Par admin2142“J’ai un chiffre d’affaires de 40 000 euros pour 60 000 de charges” : un jeune agriculteur livre son désarroi : Lancer une carrière dans le secteur agricole s’avère souvent ardu, comme en atteste le récit de Dorian, un jeune éleveur en Haute-Loire, dont les revenus de son exploitation ne suffisent pas à assurer son quotidien, dépendant du soutien financier de sa mère qui l’héberge.
Doté d’un bac pro agricole et animé par une passion profonde, Dorian a démarré son exploitation il y a deux ans en périphérie du Puy-en-Velay. “N’étant pas issu du milieu agricole, j’ai débuté à partir de zéro”, explique-t-il. L’année précédente, Dorian a investi dans un tracteur, tandis que les terres et les bâtiments sont en location.
Spécialisé dans l’élevage de vaches allaitantes, il consacre au moins quatre heures par jour à ses animaux, se procurant des veaux qu’il engraisse avec le lait des vaches pour les vendre ensuite soit à un boucher, soit sous forme de caissettes de veaux.
“Je suis en déficit”, constate-t-il. Une fois son travail sur le terrain achevé, Dorian passe la majeure partie de ses journées à la maison, confronté aux tâches administratives qui alourdissent son quotidien. “Je savais qu’il y avait des papiers à faire, mais je ne pensais pas que ce serait autant. On s’en rend compte une fois plongé dedans”, explique-t-il.
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En faisant les comptes, Dorian constate : “Cette année, les charges s’élèvent à 60 000 euros, dont 22 600 euros pour les 22 veaux et 18 000 euros de subventions. Mon chiffre d’affaires est de 40 000 euros, ce qui me place en déficit, principalement en raison de l’achat de mon tracteur”.
La mère de Dorian confie : “Il est nourri et hébergé gratuitement, heureusement d’ailleurs, sinon cela engendrerait des frais supplémentaires. Et ça serait dur. J’espère que tout va s’arranger. J’espère que les autorités comprendront que nous avons besoin des agriculteurs pour nous nourrir et que le gouvernement fera un geste significatif en leur faveur”. La semaine dernière, Dorian a participé à sa première manifestation agricole pour défendre son avenir ainsi que celui de la communauté paysanne.
La semaine dernière, Dorian a pris part à sa première manifestation agricole, un geste significatif pour défendre son avenir ainsi que celui de la communauté paysanne. Face à ses difficultés financières, il exprime son inquiétude quant à la rentabilité de son exploitation et à sa capacité à poursuivre sa passion pour l’agriculture.
Les tâches administratives, qui s’avèrent plus nombreuses qu’anticipé, ajoutent une dimension complexe à son quotidien. Devant son ordinateur, Dorian jongle entre les déclarations, les factures et les autres aspects comptables, prenant conscience de la réalité administrative qui accompagne la vie d’un agriculteur. “Je savais qu’il y avait des papiers à faire, mais je ne pensais pas que ce serait autant. On s’en rend compte une fois plongé dedans”, confie-t-il.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec 60 000 euros de charges cette année, dont 22 600 euros pour les 22 veaux et 18 000 euros de subventions, son chiffre d’affaires de 40 000 euros le place en déficit, principalement en raison de l’investissement dans un tracteur l’année précédente.
Face à ces difficultés, la mère de Dorian souligne l’importance du soutien familial. “Il est nourri et hébergé gratuitement, heureusement d’ailleurs, sinon cela engendrerait des frais supplémentaires. Et ça serait dur. J’espère que tout va s’arranger. J’espère que les autorités comprendront que nous avons besoin des agriculteurs pour nous nourrir et que le gouvernement fera un geste significatif en leur faveur”.
Dorian demeure optimiste quant à l’avenir malgré ses défis actuels. Sa participation à la manifestation témoigne de sa détermination à défendre non seulement son propre avenir en tant qu’agriculteur, mais également celui de toute une profession essentielle à la vie quotidienne.