46% des français indifférents aux JO de Paris
7 mai 2024 Non Par evelyse vignardet46% des français indifférents aux JO de Paris: D’après un récent sondage Elabe pour BFMTV, seulement 24% des Français se montrent enthousiastes à l’idée des Jeux Olympiques de cet été, tandis que 46% affichent de l’indifférence et 30% expriment leur scepticisme.
À l’approche de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille ce mercredi 8 mai, BFMTV dévoile les résultats d’une nouvelle enquête “L’Opinion en direct” menée par l’institut Elabe.
Premier constat : l’enthousiasme pour les Jeux est très peu répandu en France. Seulement 24% des personnes interrogées se disent enthousiastes à l’idée des JO de cet été, alors que 46% se montrent indifférentes et 30% sont sceptiques. Les habitants de la région parisienne, directement concernés par l’événement, affichent un scepticisme particulier (37% de sceptiques, contre 35% d’indifférents et 27% d’enthousiastes).
A lire également
JO de Paris 2024 : Le CIO veut inviter des athlètes palestiniens non qualifiés
Cependant, l’événement devrait susciter un certain intérêt : une personne sur deux en France (52%) prévoit de regarder les JO à la télévision ou d’assister à une épreuve de la compétition.
La fierté quant à l’organisation des JO par la France est fortement marquée politiquement : 76% des électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 se disent fiers, contre seulement 35% pour Marine Le Pen et 45% pour Jean-Luc Mélenchon.
Des critiques sur les prix des billets
D’autre part, une part importante de la population exprime des critiques. Trois quarts des Français sont d’accord avec l’idée que le prix des billets pour les épreuves est excessif et limite l’accès aux personnes qui peuvent se le permettre.
Selon la mairie de Paris, un million de billets sur les 10 millions disponibles seront proposés à 24 euros, et “près de la moitié des billets pour le grand public sont disponibles à 50 euros ou moins”. Cependant, les prix peuvent varier considérablement en fonction des disciplines et des catégories, atteignant plusieurs centaines d’euros. De leur côté, les organisateurs des JO défendent des prix similaires à ceux des éditions précédentes.
Par ailleurs, 71% des personnes estiment que les coûts liés à l’organisation des Jeux olympiques sont excessifs. Selon le président du Comité international olympique, Tony Estanguet, le budget de l’organisation des JO s’élève à 4,4 milliards d’euros, “principalement financé par des fonds privés à hauteur de 96 %”. Il a également mentionné sur France 2 en février qu’il y avait un budget d’investissement pour des projets tels que “4 000 logements” et des “infrastructures routières” qui perdureront après les Jeux.
Une majorité d’optimistes sur les enjeux de sécurité
Les Français expriment majoritairement de l’optimisme quant à la capacité de la France à gérer les défis de sécurité posés par ces JO. Les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) auront lieu dans un contexte de menace terroriste élevée en France, avec le plan Vigipirate déjà au niveau maximum depuis le 24 mars après l’attentat du Crocus City Hall à Moscou, revendiqué par Daesh.
Cependant, 6 personnes sur 10 estiment que la France sera capable de relever ces défis de sécurité (48% probablement et 12% certainement). Gérald Darmanin a présenté lundi dans une circulaire aux préfets la stratégie du ministère de l’Intérieur pour contrer la menace terroriste avant et pendant les Jeux olympiques. La circulaire mentionne en préambule que “l’ampleur de l’événement et sa forte médiatisation pourraient encourager certains profils radicaux”.
Scepticisme sur la baignabilité de la Seine
Cependant, les épreuves de natation prévues dans la Seine suscitent de nombreuses réserves. Selon 69% des personnes interrogées, la qualité sanitaire de l’eau ne sera pas adéquate pour permettre la baignade lors des JO. La réussite des épreuves de natation dans la Seine dépend étroitement de la qualité de son eau, qui, bien qu’ayant progressé, n’était toujours pas satisfaisante à l’été 2023.
Les analyses effectuées de 2015 à 2023, fournies à l’AFP par la mairie de Paris, ont révélé d’importantes variations l’été dernier, avec plusieurs pics de concentration d’une des deux bactéries indicatrices de contamination fécale, Escherichia coli. Il reste à voir si la qualité de l’eau sera suffisante dans quelques mois.