Le gazole lui coûte trop cher, il vient au travail à cheval
5 juin 2022 0 Par evelyse vignardetFace à la hausse du prix du gasoil, Louis, serveur d’un restaurant situé en Haute-Loire a été intrigué par le défilé. Il a décidé de se joindre au défilé chaque semaine, de monter à cheval.
Cette équipe n’est pas un secret sur la route. Le 14 mars, Louis Geneix, un habitant de Lapte situé en Haute-Loire a troqué sa Clio habituelle contre un cheval afin de se rendre au travail. Le serveur de 21 ans travaille dans la brasserie d’Yssingeaux. Il raconte, en souriant : “Ce matin, je suis allé travailler sur des chevaux. C’est le coût du carburant qui a motivé ma décision.
J’ai eu une conversation avec mon patron. Il devait changer de voiture dans le courant de la semaine. Je lui ai conseillé de prendre une carte électrique au prix du gasoil, il m’a dit de se taire pendant que je montais à cheval, alors j’ai monté mon cheval.
Un peu moins d’une heure de trajet
Une distance de 15 kilomètres séparait les prés de son cheval de l’endroit où travaille Louis. Louis a mis un peu plus que les 10 minutes habituelles pour se rendre à son travail : « J’ai mis moins d’une heure pour y arriver. J’emprunte l’itinéraire standard et aussi une partie de la voie verte.
Si le temps brumeux est présent, je porterai un gilet orange et des marques phosphorescentes sur la queue de mon cheval. La nouvelle cavalière espère apprendre de nouvelles routines : « A partir du jeudi, je prends le soir et le midi. C’est quatre fois par semaine pour moi. Je fais une balade à cheval au moins une fois par semaine. Je serai là au moins pour les balades à cheval de midi. Si je veux sortir le soir, je n’aurai pas d’autre choix. Je devrai aller à ma voiture car je ne peux pas revenir à cheval sur à cheval”.
“Ca ne va pas être rentable du tout si on continue comme ça”
C’est l’économie de la situation qui a poussé Louis à prendre cette décision : « Je n’ai pas quantifié les économies que je suis susceptible de réaliser cependant, je pense que c’est une excellente décision. Le mois de décembre a été le plus cher. 80 euros de gasoil, et c’est là que j’ai doublé peut-être encore plus. Partir à cheval va faire la différence.
Avec ma voiture, j’ai réduit mes déplacements au strict minimum. Je constate que le prix du carburant augmente, c’est quelque chose qui me préoccupe mon. Je me demandais si je pouvais me rendre au travail et voir si c’était rentable, compte tenu des dépenses nécessaires pour atteindre ce point. C’est exactement la question à laquelle je réfléchissais. Cela ne sera pas rentable si nous continuons à le faire. Le serveur gagne 1 200 euros net pour travailler 35 heures par semaine.
Des collègues et des automobilistes surpris
Cette balade à cheval n’a mis personne mal à l’aise : “Mes collègues ont été un peu choqués. Ils se sont dit que je n’en étais pas capable, mais quand je suis descendu à cheval, ils n’ont pas pu croire que je l’avais fait. Des automobilistes se sont approchés de moi et m’ont dit que ma technique était irréprochable.
Eole, sa jument de sept ans, n’a pas peur des véhicules : « Elle a l’habitude de voyager. Nous aimons faire de la randonnée tout au long de l’été. Nous avons même commencé à planifier un voyage pour Saint-Jacques-de-Compostelle mais il a été annulé car victime de l’épidémie de COVID.
Il y a une petite pelouse juste à côté de la brasserie. Je sécurise mon cheval à l’aide d’un seau d’eau vide ainsi que de ses granulés. De ma salle à bière, je peux voir le regard de ma chambre et souvent y jeter un coup d’œil”.
“Franchement, ça caille sur le cheval”
Louis a adoré sa balade à vélo même s’il faisait froid : « C’est vraiment super. Je me suis réveillé, et j’étais plus excité que d’habitude de me rendre au travail. faire fondre le pare-brise. C’est vrai que ça caille sur le cheval vu qu’il n’y a pas de chauffage. C’était beaucoup mieux au retour car j’étais tellement bon car il n’y avait pas de vent.
Le jeune serveur estime que ses efforts peuvent être inspirants pour les autres à suivre suit : “Je pense que cela peut inspirer les gens à envisager d’utiliser des alternatives au transport, comme les vélos, les scooters, les rollers. Il y a aussi une stratégie écologique derrière tout cela et pour minimiser notre empreinte. Je prends cette mesure avec une raison. Les gens parlent beaucoup, mais ils n’agissent pas. Des initiatives écologiques et économiques qui méritent d’être adoptées.