La retraitée de 89 ans frappée par trois jeunes à Cannes raconte son agression fulgurante

La retraitée de 89 ans frappée par trois jeunes à Cannes raconte son agression fulgurante

5 septembre 2022 4 Par evelyse vignardet

Selon les propos d’Angèle Houin relatant l’un des agresseurs aurait pu proposer de l’argent pour retirer sa plainte.

 

Les images restent choquantes. Lundi, dans la mi-journée, les caméras qui surveillaient un appartement situé dans le quartier de la Bocca, situé à Cannes ont pu enregistrer l’agression violente d’une retraitée de 89 ans et de ses trois jeunes hommes qui cherchaient à lui voler son sac à main. . Elle a été retrouvée morte et emmenée aux urgences par les pompiers. Elle a depuis déposé une plainte officielle.





 

 “Rien vu, rien senti”

 

Une semaine plus tard, l’octogénaire semble récupérer lentement. Dans son lit d’hôpital, Angèle Houin tente avec difficulté de retrouver la chronologie de son agression avec BFMTV. “Je n’ai rien vu, rien senti. Je me suis retrouvée devant les pompiers mais je ne sais pas. Et c’est là que j’ai dit aux pompiers ‘je suis tombée’, ils m’ont dit ‘non'” se souvient-elle, le visage gonflé encore porteur. les cicatrices des coups.

 

Ce n’est que lorsqu’elle a vu la séquence vidéo qu’Angèle a pris conscience de la gravité de l’incident et de la férocité de son agression.

 

“C’est hilarant, je vous dis ça, d’autant plus que je n’ai rien fait de mal aux jeunes. Trois d’entre eux. Je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas du tout en colère mais est-ce à cause d’eux ou est-ce “C’est la faute des parents ? On n’en est pas sûr. Ils sont jeunes, à peine 15 ans. J’ai aussi des enfants de 15 ans”, déplore-t-elle.





 

 Tentative d’acheter le silence

 

Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le maire de Cannes, David Lisnard, a catégoriquement affirmé que le groupe de familles “aurait tenté d’étouffer les agissements d’un des prévenus sur la base d’un faux témoignage”. Selon Angèle la maire, l’une des familles pourrait tenter de faire annuler la plainte déposée, en échange d’une somme correspondant au montant.

 

“Les parents ont téléphoné à ma petite-fille pour leur offrir de l’argent pour retirer la plainte. Ils l’ont appelée et lui ont dit ‘tu ne veux pas retirer la plainte, nous te donnons de l’argent.’ Elle a dit “non, nous ne voulons rien du tout, sortez””, a-t-elle déclaré.

 

Un geste qui est loin d’apaiser la colère ressentie par la famille qui en est victime. Au même endroit que BFMTV, René Ginola, fils de retraité affirme que c’est « dommage de s’attaquer à des proies faciles comme ça ».

 

“Ils n’attaquent pas les hommes, ils s’attaquent aux personnes âgées”, dit-il.





 

À la suite de l’incident, il a été découvert que la police avait identifié le mineur comme étant un jeune de 14 ans qui, le lendemain, a été emmené au poste avec les membres de sa famille et placé en garde à vue. Les deux autres suspects âgés de 14 à 15 ans ont été découverts le lendemain et, en prévision de leur comparution devant le juge des enfants le 1er novembre, ils ont été placés sous la surveillance d’un juge dans des centres éducatifs fermés.