Insolite. Des propriétaires de piscine ou jacuzzi font don de leur eau pour les espaces verts de leur commune

Le vieux slogan des années 1970 “la chasse au gaspi” semble prendre de nouvelles teintes. Dans la Drôme, le propriétaire d’une piscine s’est porté volontaire pour “faire don” de son eau usée à la commune de Bourg-Lès-Valence. La municipalité rétorque et demande une offrande d’eau donnée. Un programme qui a fait ses preuves.

 

Au départ, il y a cette personne qui doit modifier le débit d’eau de sa piscine. C’était une décision évidente et spontanée. L’homme propose donc au lieu de jeter les déchets à la poubelle, de faire don de l’eau utilisée à sa municipalité locale. Le concept a été adopté par la mairie. Et si on faisait un appel à donner ?

En quelques jours, plus d’une vingtaine de personnes se sont fait connaître auprès des autorités municipales. Piscines dont l’eau a viré au vert, spas dont l’eau a viré au noir… Les options ne manquent pas.

 

J’ai trouvé intéressante l’idée de récupérer l’eau de mon jacuzzi. Même en petite quantité, cette eau peut servir plutôt que d’aller dans les égouts.

Kodji Kian, propriétaire d’un jacuzzi

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Dans cette station de recharge, les clients patientent en barbotant dans la piscine

 

Suite à la parution de l’arrêté préfectoral cet été, il n’y avait plus de plantation sur la commune pouvant être alimentée en eau. Honte. Depuis, nous avons misé sur ce parc forestier de 12 hectares créé en plein centre-ville. Près de 3 000 arbres ont été plantés, dont de jeunes pousses qui souffrent de la chaleur caniculaire de l’été et qui ont du mal à s’approvisionner en eau. Les effets des vagues de chaleur fréquentes sont évidents dans tout le paysage, comme les pelouses sèches et la mort de nombreux arbres plus jeunes.

 

Sur nos 3000 jeunes plantations, 150 à 200 sont en souffrance… Ce sont les deux premières années qui sont les plus importantes… La mortalité s’élève à 50%…

David Wolf, Directeur des espaces verts Bourg-Lès-Valence

 

Ainsi, lorsque l’autorité communale lance son recours, les riverains le sont en temps voulu. Ils ont rapidement su se faire connaître auprès des autorités municipales. Il y a un bain à remous qui doit être nettoyé. Il y a un couple propriétaire d’une piscine, dont la filtration est tombée en panne pendant l’été. L’eau est maintenant verte et n’est pas utilisable.

 

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Au sein de la ville de Bourg Le Valence Les opérations de pompage des résidences privées ont débuté mardi 6 septembre. Les agents chargés du « recouvrement » sont présents. Cependant, il est essentiel de garantir le niveau élevé de l’eau qui est prélevée.

 

On fait un contrôle préalable de l’eau et de sa teneur en chlore. Au bout d’une semaine, il va s’évaporer. L’eau redeviendra utilisable en arrosage, ce qui ne sera pas forcément le cas pour une eau traitée au sel

Lionel Cafassi, technicien

 

Madame Le Maire a été émerveillée par l’enthousiasme. Ses attentes n’étaient pas si élevées pour susciter autant d’intérêt. le pari semble réussi La prise de conscience est là.

 

Depuis le début de cette campagne, de nombreux citoyens ont répondu présents. On sait qu’il ne faut pas gaspiller l’eau. Nous travaillons à des projets comme l’aide à l’achat de récupérateurs d’eau de pluie ou rendre possible le blanchiment des façades des maisons

Marlène Mourier, maire de Bourg les Valence

 

Du fait de la récupération de l’eau des particuliers, les arbres sont ré-arrosés sans perturber les arrêtés préfectoraux. Un jacuzzi contenant 500 millilitres d’eaux usées pourra arroser cinq arbres.