« Avec 536,95 euros par mois, je ne m’en sors plus », confie Marc, chômeur de longue durée

« Avec 536,95 euros par mois, je ne m’en sors plus », confie Marc, chômeur de longue durée

5 décembre 2022 0 Par evelyse vignardet

Au chômage depuis 2015, Marc vit avec l’allocation de solidarité spécifique

Marc a travaillé comme charpentier. Il gagnait 2 700 euros par mois, adorait son travail et adorait ses 17 ans d’ancienneté au sein de son employeur. Pourtant, c’était avant. Désormais, le Puy-de-Dôme de 43 ans réfléchit avec nostalgie à sa vie passée.





En 2015, il a vécu ce que beaucoup appelleraient “un accident de la vie”. Une séparation difficile d’avec sa femme, qui a été suivie d’un grave burn-out. “Ce qui m’a amené à conclure une rupture conventionnelle avec mon entreprise pour tenter de me reconstruire”, raconte l’homme.

 

Insuffisamment apte à trouver un emploi immédiatement et ce n’est qu’en 2018 qu’il a pu obtenir quelques emplois temporaires. “Mais après que vous ayez cessé de travailler pendant une période prolongée, les recruteurs remettent en question votre capacité. De plus, je suis conscient que je suis plus lent à terminer le travail qu’ils m’ont confié”, se souvient-il.

 

« Même me payer un McDo, je ne peux pas me le permettre »






Malgré l’aide apportée par Pôle emploi, il est impossible de restituer l’aide. “J’ai reçu une offre pour devenir conseiller clientèle mais cela ne correspondait pas à mes capacités. J’avais également une formation dans le domaine de l’entretien des bâtiments et ne m’était d’aucune utilité. Je n’ai pas avancé entretiens qui suivent. Un autre inconvénient de Marc est son absence de permis. « C’est le serpent qui se mord la queue : pour postuler à certaines offres, il faut être mobile. Mais sans emploi, je n’ai pas les moyens de passer mon permis », explique Marc.

 

Deux années de suite, Marc est admissible à l’assurance-chômage. Cependant, en 2017, les bénéfices sont passés. Il découvrira alors ce qu’est le minimum social. Ce sera l’allocation spéciale de solidarité. “Je vis à la maison avec mon père, et cela m’aide. Cependant, une fois que j’aurai payé l’électricité, le téléphone et Internet ainsi que la nourriture et la nourriture, je n’aurai plus d’argent le 5 du mois. Si je devaient payer McDonald’s, je suis incapable de payer ça », confie-t-il.





 

« Plus ça va, plus mon chariot se vide »

 

Et Marc s’inquiète plus que jamais des mois à venir : « Je sens déjà la hausse de l’inflation. Le prix des matières premières a augmenté, c’est un sacré choc. Plus ça dure, plus mon panier se vide. obligé de choisir entre deux coûts : ou payer sa facture d’électricité ou payer son téléphone.” Avec le coût de 536,95 euros de revenus mensuels, je ne peux plus payer. Par conséquent, ses repas ne changent pas de manière significative : pâtes, beurre ou sauce tomate, selon ce qu’il y a dans le réfrigérateur.

 

Pour le chauffage, il ne l’a pas allumé depuis un moment. “Je suis habillé chaud et chaud et je vis avec une couverture à proximité. En l’absence de fonds pour pouvoir sortir et socialiser, sa vie s’est réduite à une marée.” Depuis 2017, beaucoup de mes amis sont partis. Ils ne comprennent pas pourquoi j’en suis venu là.





Estimant qu’il était en danger inquiet pour lui, l’assistante sociale qui le suivait l’a orienté vers le Secours Catholique. “L’association m’a aidé à payer une partie de ma facture d’électricité, à refaire mon CV et à décrocher deux entretiens”, raconte l’homme.

 

Dans un avenir proche, l’entrepreneur cherchera une opportunité de travailler comme conducteur de ligne pour Michelin ou comme préposé à l’entretien environnemental dans le programme “Territoires zéro chômeur de longue durée”. « J’accepterai la première offre d’emploi qui me viendra. J’aimerais que les choses changent et je pourrai m’offrir un morceau de foie gras à la période de Noël », souffle-t-il.