Total indique que ses salariés des raffineries gagnent 4300 euros net par mois

Une bataille de chiffres. Alors que les travailleurs des raffineries Exxonmobil et Total Exxonmobil ainsi que les raffineries Total entament la troisième semaine de mobilisation et que l’essence s’épuise dans de nombreuses stations-service en France, la discussion se déplace vers la question de la rémunération chez TotalEnergies ainsi qu’ExxonMobil.

Selon BFMTV la première personne nommée a lancé le débat par une annonce, dimanche 9 octobre, décrivant les modalités de rémunération des ouvriers de la raffinerie : selon TotalEnergies, ils gagnent en moyenne 5 000 euros par mois, intéressement compris (4 300 euros par mois , hors intéressement). Ce chiffre comprend les ouvriers et agents de maîtrise, et exclut les cadres. Les syndicats contestent ces chiffres et plaident pour des barèmes nationaux inférieurs.

 

Chez ExxonMobil La CGT Par exemple, la CGT précise que le salaire de départ des OETAM (Ouvriers et Techniciens, Employés et agents de maîtrise) est de 2120 euros brut. Le chiffre est similaire aux estimations de diverses plateformes, dont Indeed. En contact avec BFM Business, la CGT TotalEnergies partage des chiffres similaires.

 

« La garantie du salaire minimum est de 25 000 euros bruts annuels et hors primes. La moyenne est d’environ 40 000 euros bruts primes comprises » selon Eric Sellini, coordinateur syndical de la CGT chez TotalEnergies.

“Le salaire de départ d’un opérateur est de 2120 euros bruts. En plus, vous pouvez toucher des primes si un employé travaille “en équipes”. 4300 euros ou 4500 euros, c’est le salaire d’un chef de service en fin de carrière ou d’un chef de quart qui a 20 ans d’expérience.”

 

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Des augmentations ou des primes?

 

Outre ces calculs différents, les deux camps diffèrent sur l’importance des augmentations reçues des salariés. TotalEnergies insiste sur sa promesse d’une “croissance moyenne de 3,5%” pour les salariés en 2022 afin de lutter contre l’inflation. Cependant, la CGT précise que le chiffre n’est pas exact.

 

« La seule garantie est de 2,35 % de plus de salaire pour les employés, les ouvriers ainsi que les agents de maîtrise, les techniciens et les ouvriers (OETAM) et le reste sera une enveloppe qui représente 3 % du salaire total et est à la discrétion de chaque entreprise qui peut accorder des primes à tous les employés qu’il veut », argumente Eric Sellini.

Au final, les différends naissent du fait que les salariés réclament une augmentation significative afin de profiter des bénéfices remarquables réalisés par les deux compagnies pétrolières. TotalEnergies a généré plus de 10 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre, date à laquelle Esso (ExxonMobil) a réalisé une part de bénéfice net de 1,075 milliard d’euros au cours de la première moitié de la France et plus que toute la période 2021 (573 millions d’euros).

 

Au-delà de leurs salaires, les salariés ont besoin d’une participation qui représente leur part des bénéfices. TotalEnergies a encouragé un plan d’intéressement réussi.

 

Par ailleurs, ces mêmes salariés ont également bénéficié d’un pourcentage moyen d’intéressement aux résultats de l’entreprise de 9 108 euros. Le minimum était un montant d’au moins 7 250 euros.

 

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Ce chiffre est bien supérieur à la moyenne française alors même que ce dispositif est obligatoire en France pour toute entreprise de plus de 50 salariés qui réalise des bénéfices : En 2022, les salariés pouvaient gagner en moyenne en France 170 euros grâce au dispositif, comme selon l’étude Amundi. Chez Esso chez TotalEnergies Des plans d’actionnariat salarié sont également en place, et ils profitent aux salariés qui en bénéficient, car ces deux actions ont vu leurs valeurs augmenter avec la crise énergétique actuelle.