Sécheresse en Haute-Savoie : on peut remplir sa piscine mais pas arroser son potager La majeure partie de la Haute-Savoie a ét

Sécheresse en Haute-Savoie : on peut remplir sa piscine mais pas arroser son potager La majeure partie de la Haute-Savoie a ét

26 juillet 2022 0 Par evelyse vignardet

La majorité de la Haute-Savoie a été placée mardi 19 juillet en “alerte renforcée” en raison de la sécheresse. Au final, les restrictions d’eau sont plus sévères. Par contre, ce n’est pas toujours le cas…

 

le 19 juillet, du 19 juillet au 19 juillet, la sécheresse s’est accentuée, la majorité de la Haute-Savoie est en “alerte renforcée”. C’est le troisième niveau de l’échelle qui en compte quatre niveaux, le plus élevé étant appelé niveau “crise”.






En comparaison avec le niveau “d’alerte”, cela suggère, naturellement, la présence de plus de restrictions, voire d’interdictions, en ce qui concerne l’utilisation de l’eau.

 

L’arrêté de la préfecture en Haute-Savoie est pourtant assez surprenant. En effet, il est précisé dans l’arrêté que “le remplissage supplémentaire des piscines est autorisé de 20 heures à 8 heures”. en plus d’être l’arrosage et la sécurisation des stades et terrains de golf dans le même laps de temps. Cependant l’irrigation des jardins pour les légumes est entièrement et complètement interdite, quel que soit le moment.






La ville de Thonon a désormais précisé que les usagers du jardin familial de la commune et du jardin partagé de la place de Crête ne pourront plus accéder à l’eau ce jour-là, soit le samedi 23 juillet.

 

Le décret n’était pas sans être une cause d’indignation. Au lendemain de l’annonce de ce décret certains élus comme le conseiller régional socialiste ainsi que le conseiller municipal de Thonon, Jean-Baptiste Baud, qui “saisissent la préfecture”. « Alors que certaines familles dépendent de leur infime production pour assurer leur alimentation (dans un contexte d’inflation galopante), l’absence d’irrigation risque de nuire à ces cultures qui, même si elles sont petites, peuvent être précieuses. est possible de faire une piscine…” écrit l’élu sur Facebook.

 

C’est l’avis de l’ancienne écologiste élue ainsi que Thononaise, Elisabeth Charmot, qui écrit à la sous-préfecture « Les piscines pourraient être améliorées la nuit, on pourrait asperger d’eau les arbres qui ont été plantés juste le la veille, mais ces potagers, indispensables à ceux qui ont mis du temps et de l’argent à planter et à semer, et qui en ont besoin pour se nourrir, ne peuvent en aucun cas être arrosés ? (…) On s’étonne que la préfecture a choisi de privilégier les propriétaires de piscines au lieu des jardiniers. >>





 

Les parlementaires saisissent la préfecture

 

Jeudi 21 juillet, le sénateur de Haute-Savoie Cyril Pellevat a, pour sa part, annoncé qu’il saisirait également la préfecture afin d’exiger une modification de l’arrêté. Cela permettra l’autorisation d’arroser les jardins de légumes le soir. “La culture d’un potager pour les légumes fait partie d’une stratégie responsable et respectueuse de l’environnement. De plus, compte tenu de la situation inflationniste actuelle que nous connaissons, les familles à faibles revenus dépendent de leurs jardins pour se nourrir et réduire leurs dépenses comme indiqué par l’un des responsables dans un communiqué de presse.

 

Beaucoup de citoyens et d’élus m’informent qu’ils sont confus face à cette décision, et estiment qu’elle profite aux propriétaires de piscines et aux commerces pour l’utilisation d’une eau qui n’est pas essentielle par rapport aux particuliers désireux d’utiliser l’eau en quantité raisonnable pour répondre durablement à leurs besoins. >>

 

Virginie Duby Muller était similaire tout au long de la journée. Thomas Fauconnier, secrétaire général de la préfecture “m’a confirmé ce soir (jeudi 21 juillet, ndlr) qu’une communication sera faite prochainement pour annoncer une tolérance pour l’arrosage des potagers individuels” a déclaré le député.


 

 D’autres choix ailleurs en France, mais pas en Savoie

 

Si l’Etat donne des directives sur les conséquences de ces différents niveaux d’alerte, il appartient à la préfecture d’en fixer les règles. Par exemple pour les départements comprenant le Doubs, la Meurthe-et-Moselle ou encore l’Ille-et-Vilaine et l’Ille-et-Vilaine, tous placés en alerte renforcée il y a quelques jours seulement, l’arrosage des jardins est autorisé jusqu’à 20 heures. 8h (ou 9h).

 

Il est important de noter qu’en Savoie qui est placée en état d’alerte depuis le 6 juillet, l’irrigation des potagers est totalement interdite.