Marseille. Maison squattée : l’occupante assure être « autant lésée » que les propriétaires

Marseille. Maison squattée : l’occupante assure être « autant lésée » que les propriétaires

28 septembre 2022 2 Par evelyse vignardet

Un couple qui a pris sa retraite a fait une excursion autour du monde. De retour à Marseille, ils se plaignent de ne pouvoir accéder à leur résidence. Le locataire qui était le locataire refuse de partir. Le locataire répond ce mardi à BFMTV et assure “suivre les démarches nécessaires pour trouver un logement convenable”.

 

“Avant Noël, je prendrai congé.” Alors que les propriétaires d’un logement situé à l’Estaque situé dans le 16ème arrondissement de Marseille se battent depuis deux ans pour récupérer leur maison illégalement occupée par un ancien locataire, elle assure qu’elle n’a aucune intention de rester dans la maison.





“Je voudrais quitter les lieux”, a déclaré Nadia, la locataire, au micro de BFMTV. Cependant, elle n’est pas partie sans avoir trouvé un logement convenable pour elle et sa fille de quinze ans.

“Ils ne passeront pas l’hiver dans leur camping-car, et je ne passerai pas non plus l’hiver avec ma fille dans un appartement précaire.”

 Elle demande à rencontrer les propriétaires

Nadia prévoyait également de déménager plus tôt, suite à l’inscription de sa fille dans un lycée privé du VIe arrondissement, mais des problèmes personnels et concernant un “effondrement professionnel” ont mis un frein aux projets.

Elle demande maintenant à parler avec les propriétaires de l’hôtel et explique qu’ils se sont “battus” ces deux dernières années “mais sans se parler entre eux”.

 

 “Je comprends leur situation (…) ces personnes ont été lésées autant que moi.”






Les couples qui ont la maison doivent rester à leur domicile pendant deux saisons dans leur véhicule. À l’approche de l’hiver, ils craignent que les coûts n’augmentent car ils doivent payer 18 000 euros de frais depuis le début de tout cela.

 

 Une “incompétence” de l’agence immobilière

Cette situation improbable, Nadia l’attribue à “l’incompétence” de la société immobilière qui lui a loué l’appartement. Lorsqu’elle est informée pour la première fois de l’expiration de son contrat de location en 2020, elle commence à chercher un nouveau logement.

 

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Cependant, un message de l’agence l’informe que les propriétaires de l’appartement qui se trouvaient au Portugal au moment de l’incident ont décidé d’y rester plus longtemps. Le propriétaire peut ainsi conserver la propriété.






Nadia affirme avoir demandé des documents à l’agent immobilier, “pour [s]e protéger”. Le loueur lui fait alors remarquer que le propriétaire, qui se trouve à l’étranger, n’est pas joignable immédiatement, mais qu’il entame la démarche de la même manière

 

Les propriétaires ont finalement été contraints de retourner à Marseille en raison de problèmes de santé. Problème : la situation financière et professionnelle de Nadia n’est plus la même. En tant que professionnelle indépendante, elle n’a que trois jours de travail par semaine, elle a du mal à trouver un nouvel appartement.

“J’ai fait toutes les démarches pour sortir de l’appartement.” Cependant, en attendant de trouver une autre solution, elle reste au foyer de l’Estaque.






D’autre part, les propriétaires affirment que le propriétaire a tout fait “pour retarder le délai” du transfert. “Nous avons eu gain de cause au procès et elle a été expulsée le 14 septembre” racontent-ils à BFM Marseille Provence.

 

 Elle conteste les loyers impayés

En plus d’être accusée par les propriétaires de ne pas payer le loyer, Nadia affirme que ce n’est pas vrai. “Je paie toujours le loyer que je dois”, dit-elle, et dément également l’affirmation selon laquelle les propriétaires doivent 800 euros que les propriétaires prétendent pouvoir lui rembourser.

 

Elle avoue avoir payé son loyer du mois d’août, suite aux conseils de son “employée sociale” de la CAF qui lui a conseillé d’économiser les fonds pour “les nécessités essentielles” de sa fille.






Nadia affirme qu’elle “comprend” la douleur des propriétaires de la propriété. “Je ne les connais pas, mais je respecte leur humanité en tant qu’humain. (…) Ils doivent retrouver leur logement.”

 

Mardi, la préfecture informe que les propriétaires ont introduit par voie d’huissier “une demande d’assistance policière”. Ce lundi, la préfecture annonce une expulsion “dès que possible”.

 

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