Macron menace de dissoudre l’Assemblée en cas de censure de l’opposition

Macron menace de dissoudre l’Assemblée en cas de censure de l’opposition

29 septembre 2022 0 Par evelyse vignardet

Olivier Dussopt, ministre du Travail, a confirmé jeudi matin que le président de la République “s’en remettrait aux Français” en cas de vote d’une motion de censure par les députés.

En cas de désaveu, une dissolution ? Olivier Dussopt (ministre du Travail) affirme que cette option n’est “pas exempte” de la décision d’Emmanuel Macron. Or, le gouvernement doit utiliser le 49.3 pour approuver la réforme des retraites, et les députés doivent voter une motion de censure.






Invité de ce jeudi sur LCI, le ministre du Travail a été interrogé sur cette éventualité. Il a reconnu qu’en cas de motion de censure “si toutes les oppositions se rejoignent”, le “président” s’en remettrait à la France. Les Français devraient alors élire à nouveau leurs députés. “Et les Français décideraient, et diraient quelle nouvelle majorité ils veulent. (…) Nous ferions campagne pour la confirmation du président”, a assuré le ministre.

“Ne pensez pas que mon autorité durera jusqu’à la fin.”






Olivier Dussopt a réagi ce mercredi soir aux propos tenus par Emmanuel Macron lors d’un dîner à l’Elysée. « Ne croyez pas que mon autorité s’arrêtera jusqu’au bout sur toutes les décisions à prendre. Il a déclaré que s’il y a jamais une motion de censure, la minute qui suit verra la dissolution.


Le président de la République s’est sans doute agacé des voix divergentes dans son camp sur le sujet de la réforme des retraites. Il a serré la vis lors du dîner et a rappelé que cette réforme faisait partie de ses promesses de campagne. Cela indique clairement qu’il est prêt à aborder tous les sujets : report à 65 ans de l’âge légal de départ, fin des régimes spéciaux, emploi des seniors, pénibilité et revenu minimum de 1 100 euros. Tout », confie le Parisien en tant que membre du gouvernement.






« Nous allons nous donner encore quelques semaines pour consulter tout le monde. » Un exécutif majoritaire est nécessaire pour s’assurer qu’un texte global puisse être trouvé d’ici Noël. La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que le gouvernement avait fixé un calendrier pour que le projet de loi soit examiné “avant la fin de l’hiver”.

Il est contesté par l’opposition

L’aveu d’Emmanuel Macron a rapidement fait réagir dans les rangs de l’opposition. Marine Le Pen, députée RN du Pas-de-Calais et présidente du groupe à l’Assemblée, avait précédemment déclaré qu’il était un « Chiche ! Ce jeudi matin, dans un tweet






C’est le président du groupe Nupes à l’Assemblée. La députée LFI du Val-de-Marne Mathilde Panot a répondu au chef de l’Etat : “Quand voulez-vous”. Elle a assuré, tandis qu’Aymeric Caron, son collègue, pointait du doigt une “drôle” de façon de s’adresser aux parlementaires : en les menaçant de dissoudre le gouvernement s’ils s’y opposent.






Bien que LR semble être le parti le plus enclin à voter en faveur du projet de réforme des retraites, la députée du Lot Aurelienpradie a vivement réagi sur Twitter à l’éventualité d’une dissolution. “Le Prince capricieux est le Prince impuissant.” Cela fait un moment que nous n’avons pas vu de petits tapotements au menton. Emmanuel Macron participera au débat démocratique. Peu importe qu’il aime ou non.