Législatives: les questions qui se posent après les résultats de ce second tours

Législatives: les questions qui se posent après les résultats de ce second tours

20 juin 2022 0 Par evelyse vignardet

Emmanuel Macron pourra-t-il nouer des alliances qui renforceront sa majorité relative ? Qu’adviendra-t-il de la percée historique du RN ? Les Nupes ont été la première force d’opposition. Mais jusqu’à quand ? Plusieurs questions se posent après la publication des résultats du second tour.






Le second tour des législatives a vu la coalition présidentielle ne pas obtenir la majorité absolue, contrairement au premier mandat d’Emmanuel Macron. Les dernières projections d’Elabe pour BFMTV RMC et L’Express With SFR montrent qu’Ensemble n’obtient que 247 places, au lieu des 289 requises.

La première opposition à l’Assemblée nationale est l’union de la gauche, baptisée Nouvelle Union populaire écologique et unifiée (Nupes). Il est peu probable que les quatre forces motrices LFI, EELV et PS, qui avaient prévu d’être dans des groupes différents, puissent s’unir pour faire durer une fois dans l’hémicycle.

Le Rassemblement national, qui compte 90 sièges, est un succès historique et pourrait être la première opposition en cas de dislocation des Nupes. Le LR et l’UDI arrivent en troisième position avec 68 élus. Ils pourraient être les faiseurs de rois s’ils rejoignent la majorité.





 

Avec qui Macron sera-t-il gouverné ?

Gabriel Attal, ancien porte-parole du gouvernement, a reconnu que les résultats étaient “très loin” des attentes de la majorité. L’actuel ministre délégué, chargé des Comptes publics, a appelé à « dépasser les certitudes » et à « retrouver la stabilité nécessaire pour passer à l’action » dès l’annonce des résultats.


Olivia Grégoire, successeur d’Olivia comme porte-parole, dégage un “bras tendu”, comme elle l’a toujours été, pour “continuer à gouverner”. Bruno Le Maire a déclaré : « J’en appelle au sens des responsabilités de chacun, il faut éviter les blocages », appelant au « dialogue », à l’écoute, et à « la prise en compte » des idées de ceux « qui se retrouvent dans ce projet du Président »

“Nous travaillerons demain pour construire une majorité, il n’y a pas d’autres options”, a déclaré Elisabeth Borne (Première ministre), depuis Matignon. Elle s’est déclarée confiante qu’ils pourraient s’unir pour le plein emploi et pour une transformation écologique ambitieuse (…) avec le président de la République. Cependant, elle n’a pas parlé sur son propre score. Au lieu de cela, elle s’est concentrée sur les alliances futures.

 

Rififi chez Les Républicains

Qui veut être un gouvernement avec Emmanuel Macron faible ? Les LR ont les premières divisions. Jean-François Copé, ancien ministre LR, a plaidé sa cause pour le « pacte de gouvernement » de ce dimanche avec le parti présidentiel. Pourtant, le maire de Meaux a été rapidement exclu de son parti.






Christian Jacob, le président des Républicains, a immédiatement répondu qu’il s’agissait d’une position “personnelle”. Déjà, le président des Républicains a assuré que son parti resterait “en opposition” à Emmanuel Macron.

“En ce qui nous concerne, nous avons fait campagne pour l’opposition. Nous sommes dans l’opposition, nous resterons dans l’opposition”, a déclaré le président LR depuis le siège.

 

Quel est l’avenir de Nupes ?

Jean-Luc Mélenchon avait déjà réussi un tour de force en associant LFI, EELV et le PS en mai. Il perd Matignon, comme il l’avait espéré, malgré la faible probabilité qu’il y parvienne. Cependant, à défaut d’obtenir la majorité à l’Assemblée, il prendra avec Nupes la première place. . Mais, jusqu’à quand ?

L’avenir du Nupes, et notamment sa capacité à faire bloc lors de la prochaine mandature, sera scruté à la loupe. “Nous allons certainement siéger en groupes (séparés), mais aussi en Intergroupe”, a déclaré le candidat, qui était proche du leader de gauche, Antoine Leaument. Cette information nous a été donnée entre les deux tours.






“Nous avons en main quelque chose de plus grand que nous (…) L’acte de naissance d’une culture partagée” avait déclaré au JDD Malenchon à l’issue du premier tour. Cela suggère que le père de l’union veut que son enfant grandisse même après le second tour.

“Vous pouvez compter sur les écologistes socialistes communistes rebelles pour agir ensemble à chaque fois pour la justice climatique, la démocratie et la justice sociale”, a déclaré Julien Bayou, EELV Paris, élu facilement à Paris. Il exhorte Nupes à “rester unis dans la diversité”.

Le RN seize à la commission des finances ?

Le RN serait la première force d’opposition à La France Insoumise si les Nupes gagnaient l’eau. Selon les dernières estimations, les 90 députés élus de Marine Le Pen battraient les Insoumis avec leurs 84 sièges issus de l’union de la gauche.