Le Pen dit «100 fois oui» à Darmanin sur l’expulsion des étrangers ayant commis des actes graves

Le Pen dit «100 fois oui» à Darmanin sur l’expulsion des étrangers ayant commis des actes graves

10 juillet 2022 1 Par evelyse vignardet

Marine Le Pen s’est dite en total accord sur BFMTV avec le projet du ministre de l’Intérieur d’expulser “tout étranger” ayant “commis des faits graves”.

“S’il veut expulser les étrangers coupables de crimes et délits, c’est 100 fois oui”, a déclaré le chef de file des députés du Rassemblement national. Marine Le Pen a affirmé dimanche sur BFMTV son soutien total au projet du ministre de l’Intérieur d’interdire “tout étranger” ayant “commis des actes graves”





Dans une interview au Monde samedi, Gérald Darmanin a déclaré vouloir “permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national”.

 

 Darmanin ne veut pas négocier avec le RN

 

A l’heure actuelle, la loi impose des conditions de prévention de l’expulsion des étrangers notamment ceux qui entrent sur le territoire avant l’âge de 13 ans, règle que le ministre veut ignorer. Cette loi doit être intégrée dans la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), “présentée à la rentrée” selon les mots du ministre. “Cela fait partie des éléments qui montrent qu’une parole des Français a été entendue pendant la campagne des législatives”, a plaidé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors de l’émission du Grand Jury, sur Le Figaro de RTL-LCI dimanche. Une proposition qui “doit pouvoir fédérer au-delà de notre seule majorité” selon lui puisque “la sécurité n’est pas l’apanage de la droite”.





Gérald Darmanin s’est déjà dit prêt à parler de Lopmi “avec les LR, les centristes et même une partie de la gauche”, mais pas ceux du Rassemblement national et de La France insoumise. Ce sont des groupes que Darmanin a qualifiés d'”ennemis” dans l’émission RMC ou BFMTV mardi. “Je les respecte en tant que parlementaires”, a déclaré Darmanin, “mais nous n’avons pas à discuter, à négocier avec le RN ou La France Insoumise”.

 

“Cela sort M. Darmanin des règles communément admises de la République”, a déclaré dimanche Marine Le Pen. “Les députés RN ne sont pas tombés du ciel, ils ont été élus par des millions de Français”, a poursuivi Le Pen. « La République est fondée sur le respect de la démocratie. » De son côté, la députée Clémentine Autain, agitée, a critiqué sur Twitter qu’elle envisageait d’écarter « tout non-indigène » qui « aurait commis des infractions graves » comme une démarche pour « parler à la noyau dur de l’extrême droite”.

 

 Une élection « achetée »





La patronne des députés nationaux du Rassemblement Marine Le Pen a également estimé qu’Emmanuel Macron avait “acheté son élection” à cause de “quoi qu’il en coûte” lors de l’épidémie de Covid-19 et a affirmé qu’il avait un plan pour y mettre fin malgré l’inflation. Elle répondait à une déclaration de Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, dans Le Parisien samedi, selon laquelle “on est passé de ce que ça coûte à combien ça coûte”. “M. Attal est là pour habituer les Français aux mesures d’aide à l’arrêt du pouvoir d’achat”, a-t-elle ajouté.

 

En réponse à une question à ce sujet par le passé, il a été révélé que la députée RN du Pas-de-Calais parlait de ristournes “provisoires” sur le carburant, qui est une ristourne “provisoire” de 18 centimes à la pompe dans sa proposition de “mesures structurelles”. Au nombre de celles-ci figure la “TVA à 0% sur un panier de 100 produits de première nécessité” ou la baisse de TVA de “20 à 5,5%” sur “le carburant, le fioul et l’électricité” qu’elle vise à financer par une “taxe sur super-bénéfices”. “Nous avons déposé un amendement en commission des finances à ce sujet”, a-t-elle ajouté, notant que les députés examineront cette semaine dans différentes commissions le projet de loi sur le pouvoir d’achat avant qu’il ne soit voté dans l’hémicycle à partir du 18 juillet.






Marine Le Pen s’est aussi dite certaine que les députés RN voteront en faveur d’une défiscalisation supplémentaire pour les heures supplémentaires, mesure pour laquelle le ministre de l’Economie a déclaré qu’il serait prêt à discuter.