Le chant de Pitikok gêne un néorural qui porte l’affaire en justice pour « trouble anormal du voisinage »

Le chant de Pitikok gêne un néorural qui porte l’affaire en justice pour « trouble anormal du voisinage »

10 mai 2022 3 Par evelyse vignardet

Les nuisances sonores et olfactives de la campagne restent une source de discorde entre les habitants du quartier. Prenons l’exemple de Pitikok, un coq qui est domicilié à Oursbelille (Hautes-Pyrénées). Pitikok fait l’objet de poursuites judiciaires, et ses cordes vocales pourraient y être pour quelque chose.






Oursbelille est une ville d’environ 1 200 âmes. L’une d’entre elles est Alexandra qui y habite depuis l’année 2019. Elle a acquis une quinzaine de poules et Pitikok un superbe coq, selon Le Parisien. Le problème est que le coq chante et c’est un problème pour l’un des voisins d’Alexandra qui, à son tour, a engagé une action en justice pour faire cesser “les troubles anormaux du voisinage”.

 

Le voisin ne vient que « deux mois par an en vacances dans le village »

Même si ce policier retraité de 76 ans originaire de Clermont-Ferrand ne séjourne que deux mois dans la commune de Clermont-Ferrand dans les Hautes Pyrénées, il ne supporte pas le bruit des gallinacés.






Stéphane Jaffrain, l’avocat d’Alexandra a expliqué au Parisien qu’en 2019 la voisine est venue rendre visite à la cliente “avec deux témoins, qui ne sont même pas de la commune, pour lui demander de se débarrasser de son coq”. Une demande très procédurale, le voisin a envoyé Alexandra dans une impasse, ne voulant pas se soumettre à sa demande de séparation de Pitikok. Dans la lettre qui a été enregistrée à Alexandra, le voisin a demandé à la femme de “faire le nécessaire pour mettre fin aux nuisances de Pitikok”, a déclaré l’avocat. “Il n’y a aucune anomalie dans le chant de ce coq, c’est simplement un bruit de campagne qui agace ce néo-rural”, a précisé l’avocat.





 

« Une véritable souffrance pour ce sexagénaire »

Selon l’avocat du retraité, le chanteur de Pitikok symbolise “une vraie souffrance pour ce sexagénaire qui souffre de cancer, de problèmes cardiaques et d’acouphènes”. L’impossibilité pour les deux parties de parvenir à un consensus dans la procédure de conciliation que le voisin réclamait contre le propriétaire du Pitikok “6 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral, et 100 euros par jour de retard à compter de la date de notification de la procédure en cas de condamnation » est le montant qui sera accordé quotidiennement.

Le 7 juin, une audience civile aura lieu au tribunal de Tarbes, et l’avenir du coq qui s’est vu infliger l’infraction sera déterminé.