L’Allemagne, l’Espagne et le Portugal appellent à voter Macron

L’Allemagne, l’Espagne et le Portugal appellent à voter Macron

23 avril 2022 2 Par evelyse vignardet

Ils n’auront pas le droit de voter mais la décision est déjà prise pour le dimanche. Alors que la campagne officielle de ce vendredi touche à sa fin en France, la majorité des acteurs et personnalités de la scène mondiale anticipent la victoire d’Emmanuel Macron face à Marine Le Pen dimanche. Le second tour de l’élection présidentielle est celui que tout le monde regarde avec appréhension.

 

Les chefs de gouvernement espagnol, portugais et allemand sur le podium

C’est le plus récent appel aux électeurs français qui sont de l’extérieur. Dans une tribune commune au Monde ce vendredi, les Premiers ministres espagnol et portugais, Pedro Sanchez et Antonio Costa et Olaf Scholz, le chancelier allemand Olaf Scholz, exhortent nos concitoyens à voter d’une manière “défendant les valeurs européennes”.






Même s’il n’est pas mentionné, il ne fait aucun doute que le nom sera inscrit sur le bulletin de vote pour atteindre cet objectif. “Le second tour de l’élection présidentielle française n’est pas, pour nous, une élection comme les autres. Le choix auquel sont confrontés les Français est crucial pour la France et pour chacun de nous en Europe” L’élection débutera par les trois chefs de gouvernement.

“C’est le choix entre un candidat démocrate, qui croit que la France est plus forte dans une Union européenne puissante et autonome, et un candidat d’extrême droite, qui se range ouvertement du côté de ceux qui attaquent notre liberté et notre démocratie. Des valeurs fondamentales qui nous viennent directement des Lumières françaises » et un candidat d’extrême droite qu’ils sont capables de brosser.

Toujours en l’honneur d’une France “libre et ouverte sur le monde, souveraine, forte et généreuse à la fois” dont ils estiment que “les citoyens de la République française la choisiront” dimanche. Les rédacteurs de la tribune associent étroitement notre vote au contexte historique et à l’attaque russe contre l’Ukraine.

 

Zelensky ne cherche pas à “perdre ses relations” avec Macron

Le premier intéressé a également donné le ton de son interview extraordinaire sur la chaîne BFMTV, mercredi, depuis son bureau à domicile situé à Kiev. Ukrainien Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été le premier à inviter Marine Le Pen à “comprendre qu’elle avait tort” concernant le conflit en cours avec sa nation et la Russie. Il ne reconnaît pas son droit “d’influencer la campagne électorale française” cependant, il enchaîne :

 

Une interview fluviale en Italie, préoccupation israélienne






Les médias étrangers ont évidemment le même désir dans leurs colonnes. Plus ou moins publiquement ou plus discrètement, selon les situations. Alors El Pais, le journal espagnol El Pais se contente d’analyser les chances de chacun des candidats avec une analyse vidéo approfondie qui dure plus de trois minutes.

Il n’y a pas de vidéo au long cours, mais une interview du fleuve à Il Corriere Della Sera qui a décidé d’ouvrir la parole à Emmanuel Macron dans cette ultime période de campagne. L’intervieweur s’attarde d’abord sur les tenues de l’équipe de France, de l’Olympique de Marseille ou encore les livres exposés dans les bureaux du siège du président-candidat Les journalistes italiens interrogent ensuite le président élu sur son discours européen et son positionnement par rapport à la Russie .

Il a été rapporté que le média israélien Haaretz a consacré un épisode de son podcast à l’élection dans la période entre les deux tours. Une émission dont le titre se lit comme suit : Les Français ont toujours été en colère. Ils sont maintenant en colère : la raison pour laquelle Le Pen pourrait gagner – indique un certain niveau d’inquiétude.

 

Les médias américains s’inquiètent du “coup de fouet Le Pen”

C’est le même argument de continuité qui a le monopole à travers les États-Unis et motive les tensions de leurs médias. “Pour de nombreux observateurs européens, il y a encore une raison de transpirer”, observe même le Washington Post de cette semaine.

“Une présidence Le Pen serait un coup de pouce cinglant – et pas seulement pour la France mais pour tout le continent” Le quotidien américain.






“Macron peut bien conserver la présidence, Le Pen a déjà gagné” L’auteur semble critiquer la correspondante du New York Times en France qui cautionne son affirmation en démentant à Marine Le Pen, ses changements d’opinions par rapport à la précédente élection présidentielle de son équipe , et la montée de la colère française. “M. Macron n’a peut-être pas changé, mais la France a changé”, estime l’auteur, tout en comparant les pays entre 2017 et 2022.

Le dimanche est le jour du dimanche, ce sont justement les électeurs français qui sont appelés à voter. C’est alors leur décision et eux seuls de décider pour quoi ils veulent voter.