Il gagne 600 € par jour en revendant frauduleusement de l’essence à 3,50 € : “Je rends service”

Il gagne 600 € par jour en revendant frauduleusement de l’essence à 3,50 € : “Je rends service”

19 octobre 2022 0 Par evelyse vignardet

Le manque de carburant a créé un commerce illégal, mais extrêmement lucratif. L’un des “profiteurs de la crise” explique que l’entreprise gagne jusqu’à 600 euros par jour en transportant entre 400 et 600 litres de carburant vers les zones de quatre à Paris. région parisienne.

 

Mercredi 12 octobre 2022 à propos du manque de carburant dans l’émission L’Evénement de France 2, Emmanuel Macron s’est montré réticent à déclarer un retour à la normale des prix à la pompe “au cours de la semaine qui vient”. Cette prophétie se heurte à la réalité : le lundi 17 octobre, cinq raffineries TotalEnergies sont en activité, alors que 30 % des stations-service à travers la France sont à sec, le pourcentage est même supérieur à 40 % pour l’Ile-de-France.





Cette pénurie continue a créé une opportunité pour un autre type d’entreprise. Certaines personnes proposent du carburant à la vente au rabais à des prix qui peuvent sembler prohibitifs cependant, elles trouvent tout de même des acheteurs.

 

 Jusqu’à 4 euros le litre de carburant sur le marché noir

 

C’est l’histoire de Mehdi Mehdi, 20 ans et qui est un “autoentrepreneur opportuniste” de la région parisienne, dont RTL raconte l’histoire. Cela fait un peu plus d’une semaine entière qu’il s’est lancé dans le commerce du carburant. Cette « vocation » lui est venue suite à une pénurie de carburant alors qu’il travaillait. Il remplissait des bidons de jerrycans. Il a eu l’idée de revendre les canettes et a tout de suite fait accepter des clients “des gens acceptés” sans jamais rien dire, et ils ont payé. Je suis venu avec Snap Snap et le flyer…”, qu’il décrit.





Les prix de Mehdi peuvent être bien plus chers que les prix proposés dans les stations-service. Il en coûte 3 euros le litre de gasoil sans plomb, 3 euros le litre de gasoil, et les frais de livraison sont de 20 euros. Sur les réseaux sociaux, il y a des moments où les prix dépassent les quatre euros pour un Litre. Même à ces coûts élevés, les consommateurs sont toujours là.

 

 Un client : “Je n’allais pas faire la queue pendant trois”

 

L’un d’eux explique, Il s’est fait livrer chez lui seulement 20 L de gaz pour un coût d’environ 80 euros.





“Je n’allais pas faire la queue pendant trois heures, jamais de la vie ! Vous avez vu à quel point ça rend fou les gens dans les stations, certains se prennent des coups de couteau…”, explique-t-il.

 

L’entreprise de Mehdi est petite et naïve de la crise. Il dit fournir 400 à 600 litres de carburant par jour à toutes les régions de la région parisienne. “Cela représente environ 1300 euros. Sur cette somme il y a environ 700 euros d’investissement et 600 euros de profit”, précise Mehdi.

 

 Le trafic de carburant a quasiment pignon sur rue





Comment voulez-vous qu’un jeune homme fasse le plein de 600 litres de carburant en une journée alors que de nombreux automobilistes peinent à faire le plein des 40 litres qu’ils ont dans leur réservoir ? A cet égard, ce jeune homme qui se targue d'”aider les gens” reste discret.

 

Le trafic qu’il génère est plus attrayant car Mehdi ne se cache pas : Mehdi propose ses services publiquement, via son compte Snapchat, qui est passé à plus de 600 abonnés en quelques jours seulement. Vous ne pouvez cependant pas créer un nouveau service le concept de revendeur de carburant en France et ce n’est pas autorisé.

 

Revente illégale de carburant : quels sont les risques ?

 

Le commerce du pétrole au marché noir est une pratique illégale. Les criminels qui se livrent à cette activité encourent une peine de 3750 euros ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois.





Par ailleurs, le remplissage des jerrycans par de l’essence ou tout autre contenant actuellement interdit en France Des arrêtés préfectoraux ont été pris pour faire cesser cette pratique afin de prévenir le problème qui pourrait s’aggraver du fait des “réserves” des particuliers. Les contrevenants s’exposent à la peine de 150 euros.