Haute-Loire : l’antenne relais soupçonnée de tuer des vaches coupée par l’éleveur

Haute-Loire : l’antenne relais soupçonnée de tuer des vaches coupée par l’éleveur

21 août 2022 0 Par evelyse vignardet

La veille le jour d’avant, le Conseil d’État avait décidé de maintenir l’antenne en activité malgré les protestations de l’éleveur, qui l’accuse d’être responsable de la mort d’une cinquantaine d’animaux ou plus.






“On va se faire notre jugement nous-mêmes, on va arrêter cette antenne”, a prévenu Frédéric Sageres dans Le Progrès. L’éleveur, qui estime que l’antenne 4G pourrait nuire à la santé de son cheptel, a pu agir jeudi au lendemain d’une décision prise en Conseil d’Etat en faveur des opérateurs. “Au début de la journée on coupait les disjoncteurs. On n’a rien endommagé. On a juste coupé parce que ce n’est plus viable”, raconte cet agriculteur du Mazeyrat-d’Allier en Haute-Loire.

Une dizaine de personnes dont le maire de la commune étaient présentes pour soutenir cette initiative qui visait à tester si la santé du bétail s’améliore après le retrait de l’antenne comme ce fut le cas chez l’éleveur. Frédéric Salgae assure que la santé de son bétail a diminué et que la production de lait a diminué suite à l’installation de cette antenne radio 4-G le 20 juillet 2021 à environ 200 mètres de là où se trouve son ranch. L’agriculteur affirme également avoir perdu une cinquantaine d’animaux sur 200.






Le tribunal de Clermont-Ferrand a ordonné le 23 mai de suspendre le fonctionnement de la radio pour une durée de deux mois, afin de permettre la poursuite de l’expertise judiciaire. L’arrêt a donné 3 mois de délai à l’Etat et à l’opérateur (Bouygues Telecom Free, SFR et Orange) pour mettre fin à leur exploitation.

“Il y aura des vies sacrifiées”

Cependant, ce n’était pas le cas. Le Conseil d’Etat a annulé mercredi cette décision, invoquant “l’erreur de droit” et considérant qu’il s’agissait d’un tribunal administratif qui n’avait “pas caractérisé l’existence d’un danger grave”. L’éleveur en est certain : “S’ils viennent le remettre en fonctionnement, il faudra arrêter et il y aura des vies sacrifiées”, a déclaré l’éleveur. déclaré.

A l’audience de Clermont-Ferrand l’expert en droit avait déclaré le fait que “ce troupeau fait partie des 10 à 20% meilleurs du département” et ajouté que le troupeau ne disposait “d’aucun élément médical pour expliquer la chute brutale de la production laitière”. , de 15 % à 20 %, dans les jours qui suivent la création de la succursale ».






Les avocats représentant les exploitants, pour leur part, ont fait valoir qu’il n’y avait aucune preuve scientifique établissant un lien entre la santé de leurs vaches et les champs électromagnétiques.

Pour l’avocat représentant l’éleveur, Maître Romain Gourdou, la décision du Conseil d’Etat a été “une grande déception”. “Le simple fait de rechercher la vérité ne nous est pas permis”, a déclaré l’avocat, notant qu’il envisageait des options alternatives.

Le verdict “ne doit pas être surinterprété : il ne signifie ni le règlement ni la fin du litige” et il est “essentiel que l’expertise judiciaire prescrite par le tribunal judiciaire puisse être complétée”, cependant, selon Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la Transition numérique, dans un communiqué écrit.