Expédition punitive contre un suspect à Roanne : le père de la victime dit regretter son geste

Expédition punitive contre un suspect à Roanne : le père de la victime dit regretter son geste

27 octobre 2022 1 Par evelyse vignardet

L’homme a été placé en garde à vue ainsi que trois autres personnes ce jeudi à Roanne dont l’un des parents de la jeune fille victime pourrait être inculpé devant le tribunal correctionnel de se rendre justice en tabassant brutalement le suspect. Il risque sept ans de prison.

Dans l’affaire des voies de fait sur un jeune homme de 16 ans, qui est le principal suspect dans l’affaire d’agression sexuelle sur une mineure âgée de 6 ans, de la nuit de jeudi à vendredi avant-dernier Un père, trois autres ont passé toute la journée du jeudi dans la garde à vue du Commissariat de Police situé à Roanne (Loire).






Sur la base de la procédure légale suivie dans l’affaire, ils peuvent être jugés dans le cadre d’un acte d’accusation au motif qu’ils ont commis un “comportement violent aggravé”. “Les atteintes au corps de l’homme ont entraîné sa condamnation à 10 semaines d’ITT” raconte le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini. “La peine pour ce type de délit est de sept ans de prison. La France ne peut pas être un lieu où l’on se fait justice soi-même” insiste le magistrat qui a ouvert une enquête pour “violences lors de réunions à l’aide d’un instrument du lieu” .

Revenant sur les événements extrêmement graves qui se sont déroulés en fin de semaine dernière, il affirme que le tribunal a été “le premier procureur à inculper une victime d’agression sexuelle qui était mineure”. “J’ai une idée claire de mes responsabilités et de mes priorités”, déclare-t-il. Pour autant, Abdelkrim Grini “n’a pas pu éteindre l’agression brutale survenue plus tard dans la nuit, par le principal suspect, un mineur isolé de 16 ans qui se trouvait à Roanne il y a tout juste deux semaines. Il était hébergé dans une structure spéciale située dans la Le quartier du Mayollet était situé tout près de la résidence où l’enfant a été battu.





“Mon client est extrêmement contrarié et le regrette profondément”

“Il m’a dit que les quatre individus qui étaient en garde à vue à l’époque ont frappé la victime et l’ont agressée verbalement”, raconte Abdelkrim Grini. Il déclare que, le soir de l’assaut, les assaillants sont venus de partout pour le frapper, et que son corps est tombé au sol au milieu des attaques. La garde à vue de la police devrait fournir plus de détails sur les objets utilisés pour agresser la victime. Cependant, rien n’indique qu’il n’ait pas été fouetté à l’aide d’un câble électrique ou éventuellement battu avec des bâtons. “Les marques de lacérations sur son corps indiquent à quel point les coups peuvent être brutaux”, précise le procureur du Roannais. procureur du Roannais. Selon le procureur, les quatre suspects placés en garde à vue sont “tous connus de la justice, et tous ont un casier judiciaire chargé pour certains notamment pour trafic de stupéfiants”. Le père de la jeune fille avait été “condamné fin octobre 2014 à quatre ans de prison, dont un an avec sursis” et a également été condamné à trois ans supplémentaires de mise à l’épreuve pour le cambriolage survenu en décembre. Le 12, dans un établissement appelé un bar de Roanne avec trois complices dont les noms n’ont pas été dévoilés. Le juge l’a également condamné à une non-présentation à Roanne ainsi qu’à une interdiction de port d’arme pendant une période de cinq ans.






Au départ on disait qu’il n’avait pas l’intention de regretter ses actes devant les caméramans de BFMTV Cependant, il a revu sa déclaration. “Il était un gâchis quand il a été témoin de l’incident, et il a perdu sa concentration et son sang-froid et maintenant il le regrette” me l’avocat Jean-François Canis, qui craint les implications judiciaires. “Mon client était extrêmement bouleversé par les événements survenus à sa petite fille et aussi par l’état de sa femme, qui dort très peu et ne consomme pas de nourriture. Il sent qu’elle souffre beaucoup et se sent dépassé par la situation En ce qui concerne la brutalité qu’il a infligée à ce jeune homme, il est vrai qu’il regrette de l’avoir fait. >>

Un suspect qui a été abusé cherche à porter plainte

A son crédit le garçon de 16 ans incarcéré et mis en examen n’a reconnu aucune implication dans l’agression de l’enfant de 6 ans. “Il va un peu mieux. Il a été interrogé hier (mercredi) sur l’agression dont il avait été la cible et envisage toujours de porter plainte contre le père de famille” précise le procureur de la République de Roanne.






Au nom des membres de la famille de la jeune victime Sa culpabilité ne fait aucun doute puisque Me Jean-François canis précise : « La femme de mon client affirme l’avoir reconnu. Elle a pu le voir très clairement lorsqu’ils passaient devant le couloir qui menait à la maison, quittant la chambre de la jeune fille le soir de l’incident. Elle a non seulement pu voir son apparence, mais elle a aussi vu le t-shirt qu’il portait le jour. Il n’était pas changer de vêtements lorsqu’il a été agressé par son épouse et ses compagnons. Elle en est persuadée. “C’est maintenant à l’enquête du département de police et au justice pour répondre aux questions, et la tutelle de quatre suspects a été prolongée jeudi soir dans le cadre d’une audience dans la salle d’audience vendredi matin.

Par contre, pour ceux qui sont les parents de ce jeune la culpabilité de la jeune victime ne fait aucun doute comme l’affirme Me Jean-Fr

Ancois Canis “La femme de mon client dit qu’elle l’a reconnu de manière formelle. Elle l’a observé de près car ils étaient tous les deux dans le couloir de la maison, sortant de la chambre de l’enfant le soir de l’agression. Elle n’a pas seulement observé son apparence , mais a également reconnu le t-shirt qu’il portait le jour. Il n’a pas changé de tenue lorsqu’il a été battu par sa femme et ses amis. Elle en est convaincue. “C’est maintenant du ressort de l’enquête et de la justice système pour donner des réponses. La tutelle de quatre suspects a été prolongée jeudi soir dans le cadre d’une audience devant le tribunal vendredi matin.