Des restrictions dans les Hauts-de-France face à la pénurie d’essence

Des restrictions dans les Hauts-de-France face à la pénurie d’essence

6 octobre 2022 1 Par evelyse vignardet

 Pour éviter une véritable pénurie d’essence, les préfets des départements des Hauts-de-France mettent en place des mesures contraignantes et en appellent à la responsabilité des automobilistes






Après l’exigence de bonne conduite des personnes ayant recours aux gendarmes du Nord rapportée dans 20 Minutes évoquée mercredi et jeudi, les préfets des départements des Hauts-de-France se sont montrés plus affirmatifs pour tenter d’enrayer l’afflux de carburant. Evoquant des “difficultés d’approvisionnement” des gares au lieu d’une réelle pénurie, les responsables de l’Etat ont pris des mesures destinées à apaiser la situation.

 

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On sait tous que l’angoisse d’être en l’air peut effrayer les plus vifs. Mais ce n’est rien en comparaison de la terreur des réservoirs d’essence vides. Depuis que Total Energies a lancé sa remise de 20 centimes par litre de carburant, en plus de celle à l’état de trente centimes, ses stations faisant partie de son réseau ont été fréquemment déblayées et nettoyées dans un délai plus court que . Ils doivent remplir les réservoirs.





À la frontière, nous avons dû les remplir. Les voisins belges n’étaient pas en reste pour s’approvisionner à moindre coût. En augmentant la fréquence de son approvisionnement et en livrant la plupart du temps, la situation a été réglée. Jusqu’au déclenchement d’une grève dans plusieurs raffineries de Total, qui a encore perturbé les livraisons.

 

Alors que les stations hors service augmentaient, environ 11 % pour la France et 30 % pour les Hauts-de-France, les usagers se précipitaient vers les stations encore en activité pour remplir leurs réservoirs, ou pour réapprovisionner leurs jerrycans, ce qui aggravait encore le problème. Depuis mercredi, les préfets des départements de la région ont pris des directives pour interdire la vente et l’achat de carburant transporté manuellement dans des conteneurs non transportables manuellement. Mais, ce jeudi matin à Lille, les files d’attente étaient longues dans les quelques gares qui étaient ravitaillées.





Afin d’éviter de paralyser les secteurs des transports et de l’agriculture et « d’assurer la continuité de la mission de service public », les exploitants d’escales recensés dans le plan Orsec sont tenus de « fixer au préalable l’accès à l’usage des transports sanitaires et des professionnels de santé titulaires d’un statut carte de médecin ou d’infirmier. Les autorités ont également demandé aux stations de “donner la priorité à la distribution de carburant aux secteurs des transports et de l’économie”. Dans toutes les gares, et notamment les gares automatisées, les opérateurs doivent respecter l’interdiction de remplir les jerrycans et les bidons.

 

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Mais, si la situation ne s’améliore pas, les autorités sont libres de demander des stations qui serviraient alors de véhicules les plus urgents, ce qui comprend les forces de sécurité, les services d’urgence et les services de santé.