Capitulation ! Les directions syndicales, CGT comprise, acceptent de négocier la réforme des retraites

Capitulation ! Les directions syndicales, CGT comprise, acceptent de négocier la réforme des retraites

6 octobre 2022 0 Par evelyse vignardet

Les dirigeants syndicaux ont annoncé mercredi qu’ils participeraient aux “consultations” sur la réforme des retraites. La CGT mène les négociations pour nous faire avaler la pilule d’un abaissement de l’âge de la retraite à 65 ans. Jusqu’à la capitulation.

 

 Les directions syndicales capitulent en acceptant de négocier la régression sociale






Selon Les Echos, ils étaient arrivés au ministère du Travail avec un “fusil à la main”. On peut désormais considérer ce matin que l’on a l’arme au placard. Les dirigeants syndicaux ont convenu à l’unanimité de participer mercredi aux consultations avec les responsables gouvernementaux concernant l’avenir de la réforme des retraites.

 

Olivier Dussopt a reçu hier la soumission d’un premier délai, qui devait servir de test des eaux sur les consultations destinées à faire passer la pilule contre-réformatrice. Tous soumis à l’unanimité, rapporte Reuters. Nous, côté CFDT, avons déclaré être « rassurés » sur la portée et le financement de la réforme. Le côté de l’UNSA a la même histoire. « Nous avons ressenti le désir de changer les choses.

 

La CGT a déclaré qu’elle restait « méfiante » et qu’elle « continuerait d’être autour de la table pour discuter de ses propositions ». Projet contre projet, rapporte encore l’agence de presse. Philippe Martinez a déclaré le 29 septembre qu’il serait ouvert à discuter « s’il [y avait] une réelle volonté d’écoute », mais la Confédération semble avoir été convaincue.





La politique de Macron est ouvertement abandonnée. Au-delà des « éléments » de langage, le président et sa bande n’ont pas caché leur objectif avec la réforme des retraites. Ils veulent nous faire travailler plus dur, plus longtemps en élevant l’âge légal ou en augmentant la durée de nos cotisations. Macron l’a répété à plusieurs reprises, et les “consultations” n’étaient destinées qu’à être utilisées en conjonction avec une attaque brutale. Le calendrier est déjà établi : avant l’été.

 

 Ce n’est pas le mandat qu’on leur a donné : les syndicats à la base doivent dénoncer leurs directions !

 

Les dirigeants syndicaux acceptent de négocier la régression sociale, même s’ils doivent préparer les contre-réformes. Cette décision est prise au moment où Macron s’en prend au monde du travail et à la jeunesse. Il montre un refus de se battre et crée l’illusion qu’il sera possible de négocier une réforme progressiste des retraites.





C’est une politique qui ne peut s’opposer à la construction d’une contre-offensive à Macron sur le terrain de la lutte des classes. Au moment où la lutte pour les raffineurs de Total ou d’ExxonMobil pourrait permettre la construction d’un rapport de force par la grève, la direction et le contrôle de la CGT sont subordonnés au cadre de négociation du gouvernement.

 

Elle est consciente que ce choix posera problème. Alors elle se couvre le visage en expliquant qu’« il faudra construire un équilibre dans les entreprises pour placer les projets du gouvernement sous le contrôle des grèves, des manifestations… Une contradiction dans les termes.

 

Cette reddition ouverte devrait être accueillie avec un mépris ouvert par les syndicats de base. Il faut insister pour que les dirigeants syndicaux quittent la table des négociations et refusent de négocier le relèvement de l’âge de la retraite. A l’encontre de leur “dialogue social”, nous devons mener le combat pour une orientation radicalement différente. Ceci est basé sur les grèves renouvelables en cours dans le secteur pétrochimique pour construire une réponse du gouvernement et des employeurs. .





 Entre les piquets des grévistes de Total et ExxonMobil et les salons de Matignon, le choix est clair !