Après un accouchement à domicile, un couple se fait retirer son bébé et leur fille aînée

Après un accouchement à domicile, un couple se fait retirer son bébé et leur fille aînée

14 juin 2022 0 Par evelyse vignardet

Elle est incapable de retenir ses larmes. La veille, une mère de deux enfants avait partagé un message largement diffusé sur les réseaux sociaux pour protester contre la place de son bébé qu’elle avait accouché quelques jours auparavant dans sa résidence près de Vitré située en Ille-et-Vilaine.






De deux ans son aînée, l’aînée des jeunes Lou a également été mise en crèche, ce qui a fait subir aux parents les conséquences de la mésaventure. Cette histoire a rapidement trouvé un écho sur les réseaux sociaux, en particulier parmi ceux qui plaident pour l’accouchement sans assistance. C’est parce que c’était le premier obstacle auquel Noémie ou Raphaël et leur fille bébé Lou ont dû faire face. C’est pourquoi ils ont vu des gendarmes arriver chez eux pour emmener leurs 2 filles.

Le 7 juin, le père se rend au bureau d’état civil de la mairie de Vitré pour annoncer que son enfant est né le 3 juin, à son domicile. Le couple a pris la décision ” mûrement envisagée ” d’avoir un accouchement sans assistance qui ” s’est parfaitement déroulé ” dans leur maison. Maman va bien et le bébé aussi. Le seul problème est que le registraire devait présenter des preuves.






En l’absence de signature d’un médecin ou d’une sage-femme, le père est revenu le 8 juin avec son enfant et sa compagne le dernier jour pour enregistrer la naissance de l’enfant “indiquant qu’il n’avait pas trouvé de médecin ou de sage-femme pour obtenir le certificat médical ” selon la maire de Vitré Isabelle Le Callennec. L’acte de naissance pourrait être enregistré

Le jour de la naissance, l’officier de l’état civil a tenu à rappeler la nécessité de faire examiner le bébé par un médecin pour vérifier son état de santé « sans que cette suggestion paraisse avoir un écho positif dans le voisinage de celui du père ». L’officier de l’état civil identifie également le municipalité vitriolée. L’agent a notifié au département de la protection maternelle et infantile la naissance de l’enfant et les a informés qu’il n’y avait pas eu d’examen médical. “Le bureau de l’état civil a donc respecté les règles” assure la municipalité.






La demande de placement des enfants a été déposée par le département d’Ille-et-Vilaine qui a alors remis un rapport à ce sujet au procureur de la République de Rennes. La raison? “Des éléments qui présentent un risque pour le suivi médical et sanitaire de deux enfants dans une famille non partagée”, explique le département dans un communiqué.

Ensuite, c’est le parquet qui a placé l’enfant dans les services d’aide sociale à l’enfance (ASE), avant de sécuriser le juge de l’enfant, qui doit statuer à ce sujet. Qu’est-il exactement arrivé? “Nous avons été informés que nous ne pourrions pas rendre visite à nos enfants pendant les trois prochaines semaines”, raconte Noémie, qui n’avait pas le droit d’allaiter.

 

Un avocat rencontrera le juge mardi.






Après une discussion, elle a obtenu la permission de verser son lait afin de nourrir son enfant. Mais les tensions ont rapidement augmenté lorsque les parents ont exprimé leur mécontentement face à l’arrangement qu’ils jugeaient aussi abusif. “Les services d’aide sociale à l’enfance du département d’Ille-et-Vilaine continueront d’apporter un soutien aux parents et aux enfants concernés et dans le respect des décisions de justice” assure le département.

Grâce à une campagne de collecte de fonds en ligne organisée par les membres de la famille de la famille, la famille a pu engager un avocat. Le juge doit entendre sa cause mardi. Les parents continuent de se battre pour les visites, affirmant qu'”il n’y a aucune raison valable” pour qu’ils ne rendent pas visite à leurs filles.

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