Le conseil municipal d’Amiens a acheté dix bus diesel d’occasion. Cela peut sembler étrange à l’ère du passage massif aux véhicules à zéro émission, mais l’explication derrière cet événement semble en fait très logique.
Dans la métropole d’Amiens, la flotte de bus électriques fait partie du système de transport public. Les promoteurs disent que c’est bon pour l’environnement, mais pas pour de nombreux voyageurs, car bon nombre de ces bus subissent des pannes à répétition. Le phénomène est devenu si sensible que la municipalité a pris la décision de mettre en service un total de 10 bus diesel d’occasion. Chacun d’eux a coûté 13 000 euros.
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Des bus obsolètes et donc polluants feront désormais partie du réseau de transport public. « L’objectif est d’assurer le bon fonctionnement des transports en commun. D’où l’achat des bus diesel », a déclaré Alain Gest, président du conseil municipal. “Les gens ne devraient pas être désavantagés car nous avons souvent des problèmes avec les bus électriques respectueux de l’environnement.”
Le bus électrique à l’origine du problème s’appelle Nemo et est fabriqué en Espagne (par Irizar). Évidemment, sa fiabilité laisse à désirer, car ce modèle tombe fréquemment hors service en raison de pannes récurrentes. Le réseau étant complètement surchargé, il n’y avait pas d’autre choix que d’ajouter des bus plus anciens, selon la ville.
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L’opposition monte au créneau
Bien sûr, il faut s’attendre à ce que l’opposition ne soit pas satisfaite de la décision d’acheter des bus diesel. Renaud Deschamps (association Amiens au Coeur) a déclaré que “le signal donné était inadapté”. Claude Renaux, vice-président d’Amiens Métropole, a tenté d’apaiser les esprits, affirmant que les vieux bus ne s’achètent pas pour rouler pendant 15 ans, et que la municipalité allait investir dans les transports verts dans les années à venir. Au total, 50 bus biogaz et électriques devraient être opérationnels d’ici 2026.
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